JO 2024: "On a forcé les choses", le beau geste des Bleus du volley pour Timothée Carle, privé de médaille
Manager du Paris Volley et consultant RMC pendant les Jeux olympiques, Yannick Bazin avait un coup de gueule à faire passer sur RMC dimanche, alors que les Bleus du volley, sacrés champions olympiques pour la deuxième édition consécutive, se trouvaient dans les studios. L’ex-international (68 sélections avec l’équipe de France, vice-champion d'Europe 2009) n’a pas du tout apprécié le traitement réservé au réceptionneur-attaquant Timothée Carle, isolé en réserve de la République pendant la compétition, et privé de médaille sur le podium.
En vertu du règlement qui impose de participer à la compétition sur le terrain, Timothée Carle n’ayant pas du tout été appelé par Andrea Giani pour suppléer ses partenaires, aucune médaille ne lui a été attribuée.
"Il n’a pas de médaille, c’est une première chose. Le coach n’a pas de médaille non plus, je trouve ça vraiment dingue, s’est étonné Yannick Bazin. Je pense que la Fédération pourrait acheter des médailles, faire en sorte que ces joueurs-là et ce coach puissent avoir une médaille et rentrer à la maison avec un truc."
"C'était vraiment important pour nous"
Si Trévor Clévenot n’avait pas eu ce geste de classe à son égard sur le podium en plaçant sa propre médaille autour du cou de son partenaire, Timothée Carle n’aurait eu droit qu’à une poignée de mains. Pire, à l’origine, l’ancien joueur de Berlin n’était même pas convié sur le podium avec ses partenaires.
"Pour la petite histoire, hier (samedi), c’était vraiment important pour nous que Tim soit sur le podium, et ils ne voulaient pas le laisser monter, a raconté le capitaine et passeur des Blesu Benjamin Toniutti, sur RMC. C’est pour ça que la cérémonie a pris du temps à démarrer, c’est qu’on leur a dit qu’on n’irait pas sur le podium sans lui. On a forcé les choses, mais c’est vrai que c’est quelque chose d’important parce qu’il est avec nous depuis quatre mois à se préparer pour les Jeux."