JO 2024 (football): "Ça surpasse tout", pourquoi la médaille d'argent des Bleus est si spéciale pour Henry
Il a (quasiment) tout gagné. Vainqueur de la Coupe du monde 1998 et de l’Euro 2000 avec les Bleus, mais aussi champion de France avec l'AS Monaco, roi d’Angleterre avec Arsenal et artisan d’un sextuplé inédit réussi en 2009 par le Barça (Ligue des champions, championnat d'Espagne, Coupe d'Espagne, Supercoupe d'Europe, Supercoupe d'Espagne et Coupe du monde des clubs), Thierry Henry a passé sa carrière de joueur à remplir son armoire à trophées.
"Je n’avais jamais pu partager cette émotion avec ma famille et mes enfants"
En comparaison, quel poids peut bien représenter pour une telle légende du football une médaille d’argent aux Jeux olympiques ? Parce qu’elle vient concrétiser un drôle de parcours semé d’embûches, parce qu’elle a été obtenue à domicile, et parce qu’il s’agit de sa première vraie réussite sur un banc, cette deuxième place obtenue comme sélectionneur de l’équipe de France olympique a une saveur très spéciale. Et puis il y a une autre raison, plus intime, comme il l’a confié ce samedi depuis le studio RMC dans l’Intégrale Paris 2024, au lendemain de la défaite en finale contre l'Espagne.
"Mes enfants ne m’ont jamais vu jouer. Je n’avais jamais pu partager cette émotion avec ma famille et mes enfants. Là ils m’ont suivi tout au long du tournoi. Ça surpasse tout ce que j’ai fait. Je n’avais jamais eu ces émotions avec mes enfants. Moi avec eux, juste ça. Sans manquer de respect à personne. Hier je pensais que je pleure si je les vois pleurer à la fin du match. Mais je me suis tourné et ils étaient contents ! Je me suis dit que je devais être content. Quand tu es joueur, tu as toujours l’impression qu’il y un autre match qui arrive, un autre tournoi. Tu ne fais pas attention. Quand tu vieillis, tu sais que ça ne va peut-être pas revenir, tu valorises l’aventure humaine", a-t-il confié.
Et d’ajouter sur ce message d'unité : "Inspirer et transcender les gens, c’est super important, cette connexion. Il y a la victoire, mais aussi l’amour que tu peux donner et qu’on peut te donner. Je le redis, on a un beau pays. Je parle en général, pas que le sport. Quand on est ensemble, je ne peux pas dire qu’on est inarrêtables parce qu’on a perdu, mais… Pourquoi on ne peut pas être comme ça tout le temps ? Il y a eu 1984, 1998, 2000, 2018… Pourquoi on ne peut pas continuer ? On montre que quand on est unis et ensemble, le pays est extraordinaire."