JO 2024 (eau libre): "On aurait pu la boire, elle était claire", les nageuses ont apprécié l’eau de la Seine
Anne Hidalgo avait à nouveau fait le déplacement au Pont Alexandre III, ce jeudi matin à 7h30. Présente lors des épreuves de triathlon pour saluer le succès de la baignade dans la Seine et se féliciter du travail accompli, la maire de Paris a assisté à la course féminine de 10 kilomètres en eau libre. Elle a trouvé, par les mots de plusieurs des 24 participantes, de sérieuses alliées dans sa communication sur la "baignabilité" du fleuve, au lendemain des révélations de Mediapart sur la pollution trop importante de l’eau lors de certaines épreuves de triathlon.
Des ronces non coupées mais une eau "sans goût"
Les nageuses en eau libre n’ont pas trop trouvé à redire. "Pour le moment, ça va, nous verrons demain et les prochains jours", sourit la Monégasque Lisa Pou (18e), qui n’a rien touché de spécial hormis "des plantes sur les bateaux". "Ça arrive qu’il y ait des plantes mais sur des bateaux un peu moins", ajoute-t-elle. Elle affichait de nombreuses griffures sur les bras, comme la plupart des concurrentes. Signe de cette bataille contre les autres participantes... et la végétation.
"Ils n’avaient pas coupé les ronces au niveau du jardin flottant, normalement, ils doivent le faire pour les hommes", sourit la Française Caroline Jouisse. "On était les crash-test." Elle a, en revanche, trouvé l’eau tout à fait normal. "Ça allait, ça a fait polémique mais ça avait aussi fait polémique à Tokyo, à Rio", ajoute-t-elle. "On a nagé dans des endroits bien pires et ça allait très bien."
Sa compatriote, Océane Cassignol, septième, affichait les mêmes stigmates. "Coller la berge, prendre les ronces au niveau du jardin qui était sur le parcours, c’était difficile, très technique, on longeait, on se collait au maximum, on se tapait le mur, c’était difficile pendant plus de deux heures", énumère-t-elle en référence au courant qui a contraint à une grosse bagarre. Et la qualité de l’eau n’est pas dans le viseur cette fois.
"Elle était très bonne, à 23 degrés, j’ai même eu chaud"
"La qualité de l’eau était franchement nickel, enfin je vous le dirai dans quelques heures", ajoute la nageuse de 24 ans. "Même au goût, il n’y avait pas d’odeur. J’ai déjà nagé dans le port de Barcelone, j’ai déjà connu pire, elle était très bonne."
Cinquième de la course, la Hongroise Bettina Fabian était, elle, plutôt en terrain conquis après s’être entraîné dans le Danube où "la qualité de l’eau n’est pas meilleure", sourit-elle. "Nous verrons dans deux jours comment je me sens. L’eau était claire mais j’ai avalé beaucoup d’eau et je dois fertiliser ça avec de l’alcool. Ça avait le goût d’un lac." Malgré ce concensus, il y a quand même des précautions à prendre.