JO 2024: les couacs de la réalisation durant la cérémonie d'ouverture pointés du doigt
Dans leur écrasante majorité, spectateurs français et internationaux semblent avoir apprécié le spectacle proposé durant la cérémonie d'ouverture des Jeux olympiques de Paris 2024. Mais ont-ils assisté au show dans des conditions optimales?
Sur les réseaux sociaux, certains fustigent la réalisation de l'événement. Acteur et auteur, Hicham Nazzal la décrit comme "hésitante" dans une publication sur X. "Il s'agit pour moi du seul bémol de cette cérémonie", ajoute-t-il.
Le passage de la Patrouille de France, par exemple, n'a pas été diffusé. De même que celui du funambule. Les téléspectateurs ont pu en découvrir les photos après coup. Loïc Gazar, journaliste, s'étonne d'un "manque d'anticipation incroyable".
La réalisation assurée par une filiale du CIO
L'intéressé déplore pêle-mêle des "plans pas nets", une mauvaise prise en compte de l'exposition ou des objectifs constellés de gouttes de pluie. "C'est un scandale. Les diffuseurs devraient demander des comptes", plaide-t-il.
Effectivement, comme l'indique un autre journaliste, Marc Endeweld, les diffuseurs ne sont pas à blâmer pour ces couacs.
"Ce n’est pas France Télévision qui a réalisé la retransmission mais OBS Olympic Broadcasting Services, une filiale du CIO, qui réalise toutes les retransmissions des JO depuis plus de 20 ans. Manifestement, ils sont plus habitués aux stades et ils ont loupé la Patrouille de France…", soupire-t-il.
Hicham Nazzal pointe directement la responsabilité du britannique Simon Staffurth, déjà aux manettes de plusieurs cérémonies d'ouverture par le passé.
Une impression globale positive
Designer graphique, Valentin Socha a publié un fil de tweets revenant en détail sur la retransmission de la cérémonie d'ouverture.
"Au delà de la pluie qui perturbe les cadres, beaucoup de pertes de liaison, de balances des blancs inopinées… On est sur une réalisation assez heurtée, beaucoup plus qu'une cérémonie dans un stade", écrit-il, pointant également un décalage entre le ciel bleu sur les plans tournés à l'avance et la grisaille du jour, ainsi que des soucis de sonorisation ou de perspective autour du site où se tenait le protocole.
Mais Valentin Socha convient que "cette cérémonie (était) un vrai saut dans le vide". "On a jamais réalisé ce genre de spectacle autour de la Seine, sur un si grand site… et dans des conditions météorologiques complexes", rappelle-t-il.
Autre élément à la décharge de la réalisation: les organisateurs ont opéré quelques modifications de dernière minute, certaines séquences ne pouvant être exécutées en sécurité sur un sol mouillé.
Malgré tout, l'impression globale reste grandiose. Le show lumineux sur la Tour Eiffel, le relais de la flamme devant le Louvre, l'allumage de la vasque aux Tuileries: bien des images resteront imprimées dans les rétines.