JO 2024: "c’est fantastique", les médias étrangers conquis par l’ambiance, les sites… et les transports

Comme si le temps était suspendu. Il règne un air de légèreté où tout semble facile au-dessus de Paris depuis le début des Jeux olympiques, le 26 juillet dernier. Une bulle olympique ressentie chez les journalistes étrangers croisés au gré des épreuves. Certains arrivaient avec des a priori sur l’insécurité puis se sont retrouvés, surpris, à travailler avec un ordinateur dans le métro en toute quiétude. La qualité des transports, des sites des épreuves et l’ambiance sont très majoritairement louées.

"Les athlètes n'ont jamais vu des supporteurs aussi reconnaissants"

"Je n'ai pas visité beaucoup de stades mais l'athlétisme est incroyable, l'ambiance est bonne, les spectateurs sont fantastiques", énumère Ayako Oikawa, journaliste japonaise vivant à New York pour le média Bungei Shunju Ltd. "Je pense qu'ils font vraiment du bon travail." Seule petite contrariété pour elle: le temps de métro trop long depuis son AirBnB vers le stade, pourtant seulement situé à quatre stations de là. Elle note aussi des longueurs sur le passage des sas de sécurité mais loue la clarté des indications.

Anderson Emerole, journaliste américain pour Citius Mag version US, est aussi comblé par ce qu’il vit.

"Les Jeux Olympiques ici à Paris sont incroyables", lance-t-il.

"J'ai couvert plusieurs sports et voir les drapeaux dans la ville, les gens qui profitent de l'énergie et de l'ambiance autour, c'est génial". Il se déplace en transports publics et apprécie l’aide conséquente dans les gars pour guider le public. "Il y a beaucoup d'aide dans les stations de train", poursuit-il. "Parfois, je me suis perdu sur les directions mais je pense que c’est parce que j’ai mal lu les choses en français, que je ne maîtrise pas trop. Mais oui, c'est plutôt bien organisé. Même à Paris, c'est vraiment agréable, comme sur les sites où les bénévoles nous aident pour nous dire quand les athlètes arrivent. Ici, au Stade de France, vous n'êtes pas perdu quand vous devez trouver votre accès. Parfois sur certains sites, c'est difficile parce qu’ils sont un peu éparpillés."

Brent Eugene Stubbs, photographe bahaméen pour The Tribune, en est lui à ses sixièmes Jeux olympiques et il apprécie l’expérience. "Le jury n'a pas encore rendu son verdict (sur les meilleurs JO) mais les lieux sont très agréables, ils sont très beaux même si le trajet pour aller d'un endroit à l'autre est parfois un défi." Il ne se sent pas perdu pour autant. "Vous avez des gens qui parlent un peu anglais et peuvent vous aider, ça rend les choses un peu différentes et vraiment plus faciles. Les transports sont bien, la plupart du temps je prends le métro, c'est plus pratique et facile depuis mon hôtel."

Et ce qu’il découvre à son arrivée l’émerveille à chaque fois. "Je suis très impressionné par les lieux. Je n'en ai vu aucun qui ne soit pas à la hauteur, ils sont tous adaptés. Je suis surpris d'y aller et de voir combien de personnes sont dans ces lieux chaque jour. J'ai parlé aux athlètes et ils m'ont dit que c'était probablement l'un des moments où les fans étaient les plus reconnaissants qu'ils aient jamais vus. L'un de nos athlètes a indiqué qu'il était surpris: il pensait que le public encourageait quelqu’un d’autre que lui pendant l'événement mais ils soutiennent tous les athlètes."

La barre trop haute pour LA? Un journaliste américain n'y croit pas

Bob sur la tête, moustache affûtée et voix qui porte dans la zone mixte du Stade de France, Mitchell Dyer, journaliste australien, affiche un sourire en toutes circonstances pour ses premiers JO.

"Mec, c'est fou, c’est tellement cool d'être ici", lance-t-il.

"Les Jeux sont ‘sauvages’, la foule, 80.000 personnes à chaque session. Nous n'avons rien de tel en Australie, donc c'est assez incroyable d'être ici." Une seule chose le frustre, ne pas pouvoir prendre des vidéos, qui ne sont autorisées que pour les diffuseurs.

Kensuke Nozawa, journaliste japonais pour Jiji Press a, lui, revu quelques images préconçues sur la capitale française. "Je n'ai ressenti aucun stress dans les tribunes, dans la zone de sortie", témoigne-t-il. Son regard sur les transports a également changé. "Je pensais que c'était plus dangereux, mais je ne pense pas que ce soit le cas maintenant", explique-t-il. "Je me sens plus en sécurité et plus à l'aise. Il y a beaucoup de policiers partout."

Il savoure aussi l’incroyable ferveur du public local. "Les fans français sont fous ici", sourit-il. "Je n’ai vu personne aux Jeux de Tokyo (à huis clos). C'est une énorme différence ici. Les sites sont magnifiques à Paris. C'est une belle expérience." Ce plébiscite pour les JO de Paris place la barre très haut avant ceux de Los Angeles dans quatre ans. Trop? Le journaliste américain Anderson Emerole, journaliste américain, n'y croit pas.

"LA est différente, la ville est beaucoup plus grande", souligne-t-il.

"C'est une culture beaucoup plus automobile, il n'y a pas autant de trains ou de métros pour que les gens voyagents. Donc je pense que ce sera différent sous cet aspect, ça pourrait être un point négatif. Mais ensuite, je ne sais pas, LA a eu les Jeux olympiques plus récemment (en 1984) que Paris (qui les avait reçus pour la dernière fois en 1924). Donc je pense que les ramener pourrait remettre tout le monde dans l'esprit à nouveau. Ce sera intéressant de voir."

Article original publié sur RMC Sport