JO 2024 (breaking): Risée des réseaux sociaux, moquée pour sa performance, l'Australienne Raygun répond à ses détracteurs

Elle assure n’avoir aucun regret. Et peu importe si elle a perdu toutes ses battles sans récolter le moindre point de la part des juges. Sèchement battue dès les phases qualificatives vendredi, pour les grands débuts (mitigés) du breaking aux Jeux olympiques, l’Australienne Rachael Gunn, alias Raygun, n’a pas été épargnée sur les réseaux sociaux. Cible de critiques d’internautes et de moqueries très dures pour son style et ses figures jugées peu académiques, celle qui a été éliminée par la b-girl française Syssy a tenu à défendre sa performance.

"Je voulais proposer quelque chose de nouveau"

"Tous mes mouvements étaient originaux. La créativité est vraiment importante pour moi. Parfois ça parle aux juges, et parfois non. Mais j’ai fait mon truc. Je voulais venir ici et proposer quelque chose de nouveau. C’est ma force. Je savais que je ne pouvais pas battre ces filles sur ce qu'elles font de mieux, alors je voulais bouger différemment, être créative. J’étais une outsider et je voulais laisser mon empreinte d’une manière différente", a-t-elle réagi dans des propos rapportés par The Guardian.

Professeure d’université et titulaire d'un doctorat en études culturelles, Rachael Gunn, âgée de 36 ans, étudie notamment au quotidien les spécificités et l’évolution du breakdance, cette discipline née dans les années 1970 aux États-Unis et donc intégrée pour la première fois à Paris au programme des JO. L’expérience ne sera toutefois pas reconduite à Los Angeles en 2028.

"Qu'est-ce qu'un sport olympique ? C'est une question tellement vaste... Quelles sont les similitudes entre le dressage et la natation artistique ? Entre le sprint et le pentathlon ? J’ai l’impression que le breaking répond aux critères requis. De toute façon, ce n’est pas la fin du breaking, la culture de ce sport est forte", a réagi "Raygun", avant tout fière d’avoir représenté aux Jeux et pas perturbée par les railleries subies sur les réseaux sociaux.

"J'attends avec impatience le même niveau d’exigence demain pour les b-boys", a-t-elle conclu sur Instagram. "N'ayez pas peur d'être différent. Allez-y, vous ne savez jamais où cela vous mènera."

Article original publié sur RMC Sport