JO 2024 (boxe): l'IBA s'enfonce sur les cas Khelif et Lin et qualifie Thomas Bach de "sodomite en chef"

Le cas Imane Khelif n'en finit plus de diviser le monde de la boxe. L'International Boxing Association (IBA) a organisé une conférence de presse ce lundi après-midi à Paris, ayant pour but de réagir à la polémique entourant la boxeuse hyperandrogène algérienne, au coeur de toutes les attentions, ainsi que la Taïwanaise Yu Ting Lin.

Une sortie des plus étranges lors de laquelle l'IBA, par la voix de son PDG Chris Roberts, a assuré que les deux boxeuses avait été soumises à deux tests sanguins, l'un en 2022 et l'autre en 2023, dont les résultats "rendent les deux [boxeuses] inéligibles".

L'IBA a voulu conforter ses dires en les faisant confirmer par le controversé Docteur Ioannis Filippatos, ancien président du comité médical de l'IBA, qui a clamé que "les résultats (du test) suggèrent que les boxeuses sont des hommes". Cela n'a semble-t-il pas convaincu quelques journalistes, qui ont interpellé à plusieurs reprises le docteur. Celui-ci s'en est offusqué dans une scène lunaire.

"Nous ne sommes pas en capacité de révéler les résultats des tests sanguins, mais vous pouvez lire entre les lignes, a lui poursuivi Roberts. Hier soir (dimanche) et ce matin nous avons reçu des lettres des Comités nationaux olympiques d’Algérie et du Taipei chinois. Nous vous informons que nous ne pouvons révéler aucune information sur les deux boxeuses. Vous pouvez voir ce que cela veut dire, lisez entre les lignes", a-t-il sous-entendu.

Le président de l'IBA accuse le CIO de "détruire le sport féminin"

Également présent via visioconférence, le sulfureux président de l'IBA, Umar Kremlev, a accusé le CIO de "détruire le sport féminin", et redoublé de critiques envers son président Thomas Bach, qu'il a qualifié de "sodomite en chef". Ambiance.

L'Algérienne Imane Khelif avait été exclue des Mondiaux de boxe en mars 2023, à New Delhi. Une décision prise par la très décriée fédération internationale de boxe (IBA) après que l'athlète avait échoué à répondre aux tests d'éligibilité pour une participation en catégorie féminine. Tout comme la Taïwanaise Lin Yu-ting, elle aussi en lice aux Jeux 2024, et elle aussi en demi-finales de sa catégorie à Paris - et donc toujours en lice pour une médaille.

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Leurs disqualifications avaient été décidées en raison de "taux élevés de testostérone", mais les boxeuses avaient reçu le soutien du CIO et été autorisées à participer aux Jeux olympiques de Paris. À l'époque, et malgré le secret médical, le président de l'IBA avait notamment déclaré à l'agence russe Tass que des tests ADN avaient prouvé chez Khelif la présence de "chromosomes XY", système de détermination sexuelle généralement caractéristique des hommes. Une affirmation dont la véracité reste à déterminer.

Article original publié sur RMC Sport