JO 2024 (basket): "On n’a pas l’intention de s’arrêter", l'énorme fierté des Bleus après leur qualif' pour la finale
Imprévisibles, ces Bleus. Jusqu’au bout. Critiqués et franchement décevants en phase de groupes, les hommes de Vincent Collet ont depuis tout renversé. Transfigurés pour terrasser le Canada en quarts (82-73), ils ont encore haussé le ton ce jeudi à Bercy pour éteindre l’Allemagne (73-69) en demi-finale, cet adversaire contre qui ils avaient sombré il y a moins d'une semaine en poules, du côté de Villeneuve-d'Ascq (85-71). Portée notamment par ses joueurs d’Euroligue, Isaïa Cordinier et Guerschon Yabusele en tête, l’équipe de France a su prendre sa revanche pour gagner le droit de disputer la quatrième finale olympique de son histoire, après 1948, 2000 et 2021.
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"Cette victoire est vraiment spéciale. Ce sont les Jeux à Paris. Il y a trois ans, quand on a gagné (en demies aux JO de Tokyo), on n'était que le staff et les joueurs. Là, on communie avec 15.000 personnes. Et la façon dont on est revenus aussi. Il y a trois ans, on avait fait un parcours sans faute. On avait été très bons dès le premier match. Là, tout le monde sait les difficultés que l’on a connues. Le travail qu’il a fallu, l’énergie qu’on a dépensée tous ensemble avec l’équipe et le staff pour arriver à ça", savourait Vincent Collet au micro de RMC.
"On est des cailleras", se marre Cordinier
"On sait d’où on vient et on n’a pas l’intention de s’arrêter. C’est le début. On est là où on voulait être. On a rendez-vous avec nous-mêmes samedi à 21h30. Il faut que l’on garde notre mode d’emploi depuis deux matchs. On rentre dedans et on ne craint rien", insistait le sélectionneur tricolore, au cœur des critiques en début de tournoi mais auteur de choix forts depuis les quarts, en misant notamment sur Guerschon Yabusele, Isaïa Cordinier et Mathias Lessort. Des soldats galvanisés et grands artisans du renouveau français. "On est des cailleras", se marrait Cordinier, l’intenable arrière de Bologne, épatant face au Canada comme contre l’Allemagne.
"On regarde tout le monde les yeux dans les yeux quand on est comme ça! On l’a encore prouvé ce soir. On a eu la bonne attitude. Je suis très fort sur le jeu de transition et de relance, la confiance prend le dessus quand je commence à mettre un ou deux paniers. On joue à l’instinct, le flow de l’équipe était incroyable. L’équipe fait confiance à tout le monde. Je n’étais pas forcément l’arme offensive sur la prépa' ou les matchs de poules. Mais on se fait tous confiance, on est 12 joueurs, on peut tous être dangereux", poursuivait le fils de l'ancien international de handball Stéphane Cordinier, demi-finaliste aux JO 1996.
L'émotion de Wembanyama
Le discours était le même du côté de Guerschon Yabusele, l’ailier-fort du Real Madrid: "On joue tous ensemble! Moi j’essaie d’aider avec ce que je peux, mais c’est une victoire collective. C’est juste génial de pouvoir gagner dans cette atmosphère, devant nos fans et nos familles. Il ne fallait pas stresser, on savait qu’il fallait un déclic. On se bat avec le cœur, on s’est parlé avant les quarts. On a toujours été ensemble. On est contents, mais ce n’est pas fini. Peu importe ce qu’il y aura en face, on se battra comme des hommes!" États-Unis ou Serbie, pas de préférence non plus pour Andrew Albicy, avant tout fier du visage affiché par les Bleus.
"C’est l’équipe qu’on voulait avoir depuis le début, ça a pris du temps, mais au final on a réussi à l’avoir! On va finir sur une médaille, c’est juste incroyable. On a grave limité les Allemands, notre plan était vraiment bien. Les gens ont douté, mais nous on a toujours cru en nous. On a changé des choses depuis les quarts et ça fonctionne très bien", insistait-il. Victor Wembanyama, lui, avait encore du mal à réaliser: "Il y a énormément d’émotions. Je n’ai plus de voix! C’est juste incroyable, on est tellement chanceux."