JO 2024 (basket): faut-il s’inquiéter pour Wembanyama avant la finale contre les Etats-Unis?
Il y a d’un côté les plus optimistes, qui diront que l’équipe de France de basket a réussi à atteindre ce stade de la compétition sans avoir besoin d’un Victor Wembanyama stratosphérique. Et puis il y a les autres, qui s'inquiètent de voir le phénomène tricolore autant en difficulté avec son shoot alors que se profile une finale olympique contre les ogres américains.
En quart puis en demi-finale du tournoi olympique, face au Canada puis à l’Allemagne, "Wemby", censé être l’un des leaders offensifs des Bleus, a cruellement manqué de réussite au tir, notamment longue distance. Après un 0/6 en quart, l’intérieur des San Antonio Spurs a enchaîné avec un 1/8 à trois points en demie. Auteur de 17 points de moyenne sur les trois matchs de poule, à Lille, il tourne à 9 unités par match depuis le début de la phase finale à Paris.
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Même s’il a été très précieux dans plein d’autres domaines (12 rebonds et 5 passes contre le Canada, 7 rebonds et 3 contres face à l’Allemagne), voir Wembanyama autant en délicatesse avec son shoot peut interroger. "Comment je gère ce manque de réussite au shoot? En continuant à shooter", nous a répondu le principal intéressé après la qualification en finale, jeudi soir.
"Le shoot le plus important est toujours le prochain. Je sais que je suis un shooteur, je sais que je n’ai pas eu l’adresse que je voulais. Mais je sais aussi que je n’ai pas eu la chance de m’entraîner autant que je veux car la récupération est le plus important. Mais je sais que mon shoot sera là dans les grands moments", a positivé l’intérieur tricolore.
"Victor découvre le basket FIBA"
Selon l’ancien joueur de Boulogne-Levallois, l’enchaînement des rencontres pourrait donc expliquer ce manque de réussite. Entre leur entrée en lice dans le tournoi, le 27 juillet, et la demi-finale, jeudi soir, les Bleus ont joué cinq matchs en 12 jours, soit un match tous les deux jours et demi.
Vincent Collet, lui, avance une autre explication. "Victor découvre le basket FIBA (hors NBA, NDLR) de très haut niveau. L’année dernière, il a joué le championnat de France, ce n’est pas tout à fait pareil. C’est pour lui un apprentissage très intéressant, il s’adapte", indique le sélectionneur des Bleus, qui insiste tout de même sur l’importance de sa star de l’autre côté du terrain. "Sur les deux derniers matchs, il a été très précieux sur les aspects défensifs, les rebonds. On ne se rend pas toujours compte comment il masque le paysage. Il y a eu plusieurs petites ouvertures où il se retrouvait à un contre deux et il a très bien géré ces situations-là. C’est probablement un des seuls joueurs qui peut le faire", souligne Vincent Collet.
En quart puis en demie, Victor Wembanyama a été parfaitement secondé par Isaïa Cordinier ou Guerschon Yabusele sur le plan offensif. Avant de reprendre la main ce samedi soir face aux Américains, que le nouveau phénomène de la NBA connaît si bien?
"Pour l’instant, il était un petit peu fui par la réussite. Mais il reste un match", insiste Vincent Collet. "Et ce type de joueur fait toujours un très grand match dans le tournoi. Comme il n’en reste qu’un, eh bien tant pis, c’est pour samedi." C’est ce qu’espère tout un pays.