JO 2024 (athlétisme): pourquoi la France ne s'attend pas à décrocher beaucoup de médailles

Après les épreuves de marche ce jeudi au pied de la Tour Eiffel, qui ont lancé le programme en athlétisme lors des Jeux olympiques de Paris, le Stade de France s'apprête ce vendredi à accueillir sa première finale. A l'issue d'une première vraie journée, la finale du 10 kilomètres masculin se tiendra mais les deux Français engagés (Jimmy Gressier et Yann Schrub) ne devraient pas créer d'exploit.

De manière plus générale, l'athlétisme français aura bien du mal à suivre la très belle dynamique tricolore aperçue depuis le début des JO. "L'athlétisme est l'un des sports pratiqués dans le plus de pays dans le monde. Il y a 213 pays qui ont adhéré à la Fédération internationale. Un athlète d'un pays pauvre peut être champion olympique", a indiqué Bernard Amsalem, administrateur du Comité national olympique et sportif français (CNOSF) à BFM TV.

"On inverse les logiques économiques donc c'est plus difficile d'aller chercher des médailles en athlétisme par rapport à beaucoup d'autres sports."

Entre 3 et 5 médailles en athlétisme?

Lors des derniers JO, à Tokyo en 2021, seul Kevin Mayer avait ramené une médaille, en argent sur le décathlon. Ce jeudi, la mort dans l'âme, celui-ci a annoncé son forfait pour les JO de Paris. Le meilleur bilan historique remonte à 1948 avec huit médailles décrochées en athlétisme et plus récemment, en 2016, les Français avaient réussi six podiums. Renaud Lavillenie est lui le seul champion olympique français en athlétisme au 21e siècle, un titre obtenu à la perche à Londres en 2012.

"On espère qu'on parviendra à faire un meilleure score, c'est toujours un avantage, à domicile", a poursuivi Amsalem. Lors des championnats d'Europe en juin, la France a été à son avantage avec 16 médailles dont des titres pour Gabriel Tual (800m), Alexis Miellet (3.000m steeple), Alice Finot (3.000 steeple) et Cyréna Samba-Mayela (100m haies).

Ceux-ci seront attendus à Paris, face à une concurrence plus relevée. Sur les haies, Sasha Zhoya représente aussi une chance de médaille, tout comme Auriana Lazraq-Khlass à l'heptathlon. "Je pense qu'on aura entre trois et cinq médailles", a prédit Amsalem, qui mise aussi potentiellement sur des relais pour gonfler le score. "Mais ça sera difficile avec une concurrence très rude."

Article original publié sur RMC Sport