JO 2024 (athlétisme): la piste violette du Stade de France fait un carton chez les athlètes

Rien n’a été laissé au hasard, pas même la couleur de la piste d'athlétisme. Les spectateurs du Stade de France avaient déjà pu observer ses contours lors du tournoi de Rugby à 7 au début des Jeux olympiques. Mais depuis vendredi et le grand début des épreuves d’athlétisme dans le stade, elle s’est dévêtue de ses protections pour laisser apparaitre ses couloirs sur fond violet. La couleur colle à l’identité visuelle de Paris 2024, qui avait révélé son choix il y a de longs mois. Le tartan, installé en avril dernier avec un violet clair pour les zones de compétition et une plus foncée pour les zones techniques, a surtout pour objectif de bien distinguer ses teintes avec celles des athlètes, notamment pour une question de rendu télévisuel. OBS, qui assure la diffusion des images pour la compétition, a validé. Les athlètes aussi.

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Des couloirs à l’Insep pour s’y habituer

"C’est très joli ce mauve, on n’a jamais vu ça et puis, elle est rapide", témoigne Alice Finot, qualifiée pour la finale du 3000m steeple (en 9’14''78). "Déjà à l’échauffement, je me disais ‘ouf, on va aller très vite’ et pour la finale, on va aller encore plus vite." Le rendez-vous est pris pour mardi à 21h14. Flavie Renouard (10e de sa série en 9’27’’70) n’y sera pas et ce violet inédit n’y est pas pour grand-chose.

"Ça ne m’a pas du tout perturbé, on avait déjà vu, pris nos marques", explique la Normande. "Même à l’Insep, il y a deux couloirs comme ça et sur steeple, ça ne change pas nos repères, nos points d’appui parce c’est un peu au feeling. C’est vraiment une super piste."

Les sprinteuses, non plus, n’ont pas été déstabilisées par ce revêtement. Gemina Joseph, qualifiée en finale du 200m (22’’72), a remarqué "beaucoup de réverbérations à cause du soleil" mais "la couleur, ça ne change franchement rien, c’est une piste comme une autre, elle est bien rapide, c’est vrai mais finalement, on ne pense pas trop à ça quand on court". Hélène Parisot, aussi en finale du 200m (22’’99) s’attarde aussi sur ses incroyables vertus de vitesse:

"La piste est vraiment rapide, elle est folle!", dit-elle.

Contraint de passer par les repêchages après sa cinquième place en séries du 110m haies (13’’61), Raphaël Mohamed ne l’a pas vraiment constaté. "Pour l’instant, je n’ai pas encore vu qu’elle était rapide, j’espère que je vais le ressentir aux repêchages", sourit-il. "Les sensations sont bonnes en tout cas mais c’est plus moi qui dois gérer mes efforts pour mieux profiter de la piste. La couleur est incroyable, c’est la première fois que je vois ça."

"Ça change de ce qu’on a l’habitude de voir, c’est une très bonne couleur"

Cela tranche en effet avec le rouge habituel même s’il n’est pas rare de voir des pistes d’autres couleurs. Celle du Stade de France, surnommée MondotrackEB, a été conçue par Mondo, entreprise italienne basée dans le Piémont, référence mondiale du secteur. Composée de caoutchouc synthétique et naturel, de composants minéraux, d'additifs, dont près 50% des composants sont issus de matériaux recyclés ou renouvelables, elle fait l’unanimité chez les athlètes français interrogés.

"C’est une bonne piste, j’aime bien", conclut Wilhem Belocian 13''48), après sa série de 110m haies ce dimanche. "Elle me fait penser à Budapest, certains disent qu’elle est un peu plus dure. Je l’aime bien, elle me convient. Ce n’est pas perturbant du tout parce que nous, clairement, on s’en fout de la couleur. On veut une piste avec de bonnes sensations. La couleur, ça change un peu de ce qu’on a l’habitude de voir, rouge Mondo, couleur normale. C’est une très bonne couleur et ça nous va très bien."

Article original publié sur RMC Sport