JO 2024 (athlétisme): l'entraîneur de Jacobs et De Grasse perd son accréditation après des accusations d'abus sexuels
Entraîneur des sprinteurs Marcell Jacobs et Andre De Grasse, le Canadien Rana Reider a vu son accréditation lui être retirée lors des Jeux olympiques de Paris. Le Comité olympique canadien a confirmé la nouvelle dans un communiqué lundi soir, prenant cette décision à la suite d'allégations d'abus sexuels et émotionnels sur trois athlètes.
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Déjà accusé d'abus sexuels par le passé
Initialement, Rana Reider était accrédité en tant qu'entraîneur "avec un accès limité à" la zone d'échauffement des athlètes et aux sites d'entraînement". Déjà confronté à des accusations ces dernières années, Reider avait déjà été privé d'accréditation lors des Mondiaux d'athlétisme en 2022 notamment.
"La décision de lui accorder cet accès était fondée sur le fait que sa période de probation auprès du US Center for Safe Sport avait pris fin en mai de cette année et qu'il n'avait fait l'objet d'aucune autre suspension ou sanction et qu'il répondait par ailleurs à nos critères d'éligibilité", a indiqué le Comité olympique canadien, se justifiant sur le fait d'avoir donné une accréditation à cet entraîneur.
Trois plaintes contre Reider
"Le 4 août, nous avons appris de nouvelles informations sur la pertinence du maintien de l'accréditation de M. Reider par l'équipe canadienne aux Jeux de Paris 2024", a ajouté le Comité olympique canadien. "Lors d'une discussion avec la Fédération canadienne d'athlétisme, il a été convenu que l'accréditation de M. Reider serait révoquée."
Selon le Times, trois femmes auraient porté plainte récemment dans un tribunal de Floride contre Rana Reider. Avocat de Reider, Me.Stevens estime que son client a été "injustement privé" de son accréditation "sur la base d'anciennes plaintes, dautant de plusieurs années et déposées par d'anciennes athlètes en quête d'un gain financier".
Selon son avocat, Rana Reider n'est actuellement pas suspendu par la moindre instance dirigeante. "C'est un mauvais jour pour les Jeux olympiques lorsque la crainte d'une mauvaise publicité de la part d'un organisme dirigeant est prioritaire sur les athlètes", a déclaré Me.Stevens. "Ceux qui souffrent dans tout cela sont les athlètes soudainement obligés de concourir sans l'entraîneur qu'ils ont choisi, y compris l'un des meilleurs sprinteurs du Canada."