JO 2024: après la cérémonie d’ouverture, Thomas Jolly assure ne pas avoir voulu "choquer" ou "se moquer"
La soirée fut grandiose. Au lendemain de la cérémonie d'ouverture, c'est l'heure du bilan pour Thomas Jolly. Le metteur en scène normand s'est épanché lors d'une conférence de presse organisée à Paris, ce samedi 27 juillet, sur un projet qu'il mène depuis de longs mois. Si tout semble s'être déroulé comme prévu, la météo a tout de même surpris l'équipe qui organisait le spectacle et l'a forcée à s'adapter.
"On a travaillé quasiment deux ans sur cette cérémonie et on ne pouvait pas se douter hier matin qu'on aurait un invité supplémentaire qui était la pluie", a-t-il déclaré.
Le metteur en scène a notamment fait le parallèle avec la devise de Paris, Fluctuat nec mergitur ("Il est battu par les flots et ne sombre pas") et cette soirée, qui a bien eu lieu en dépit des précipitations. "Je crois qu'en fait c'est l'esprit de Paris qui s'est mêlé à l'esprit olympique", ajoute Thomas Jolly.
"Bienveillance, générosité et solidarité"
Interrogé sur les critiques émanant de l'extrême droite, qui a jugé l'événement trop "woke" et politique, Thomas Jolly explique ne pas avoir voulu "être subversif, de me moquer ou de choquer. Ma volonté est de dire que nous sommes ce grand 'nous'".
"Cétait des idées républicaines, d'inclusions, de bienveillance, de générosité et de solidarité", ajoute-t-il.
"En France, on a le droit de s'aimer, comme on veut, avec qui on veut, en France on a le droit de croire et de ne pas croire. En France, on a beaucoup de droits", a-t-il dit, expliquant qu'il n'avait pas pris connaissance de tous les messages, notamment les critiques.
Une "humanité partagée"
Aya Nakamura, Céline Dion, Zinedine Zidane, Lady Gaga, Philippe Katerine... De nombreuses célébrités ont participé à ce gigantesque show, parfois entourées de multiples danseurs qui n'ont manqué aucun pas sous les intempéries.
Pour Thomas Jolly, cette capacité à se produire contre vents et marées lui a rappelé les propos de Sénèque, qui affirmait que "la vie, ce n'est pas attendre que les orages passent, c'est apprendre à danser sous la pluie".
"C'est ce que j'ai vu hier: des gens qui ont dansé, qui ont oeuvré, les athlètes aussi. Tout le monde était sous la pluie et on a tenu ensemble pour célébrer cette humanité partagée dans laquelle j'espère (...) chacun a pu se reconnaître, se retrouver et dire 'nous sommes tous et toutes différents, nous sommes tous et toutes ensemble'", a conclu le directeur artistique.