Jeux paralympiques: "On prend une claque", Estanguet promet des performances "à couper le souffle"
La fièvre des Jeux va à nouveau gagner Paris et les Français dans quelques jours. Un peu plus de deux semaines après la fin des Jeux olympiques, les épreuves paralympiques commenceront ce jeudi 29 septembre, au lendemain de la cérémonie d'ouverture. Sur les 2.5 millions de billets disponibles, 1.9 ont été vendus, avec une nette augmentation ces quinze derniers jours.
"C'est formidable de voir que la billetterie décolle. C'est important parce qu'on a envie que ces champions soient accueillis avec la même ferveur, le même enthousiasme", s'est réjouit Tony Estanguet dans l'Intégrale Sport sur RMC dimanche.
"On va assister à un événement sportif complètement nouveau et inédit. J'ai pris une claque quand je suis allé à mes premiers Jeux paralympiques à Rio en 2016. Ca vaut la peine de vivre des Jeux paralympiques parce que le niveau de performance est vraiment impressionnant."
Mettre à l'honneur les athlètes paralympiques pour leurs performances sportives, au-delà de leur handicap, tel est l'objectif du patron des Jeux de Paris 2024 qui rappelle que les Jeux paralympiques sont avant tout "un événement de sport". "On est d'abord là pour saluer des performances à couper le souffle (...) C'est ça qu'on veut mettre à l'honneur et c'est pour ça qu'on a choisi les plus beaux sites de compétition (les mêmes que ceux des JO): pour que les athlètes se sentent valorisés et qu'on ait des images qui fassent le tour du monde", fait-il valoir.
Une prise de conscience grâce aux émotions sportives
Si elle n'a pas encore commencé, l'édition 2024 des Jeux paralympiques a déjà battu un record: celui du nombre de diffuseurs dans le monde qui vont retransmettre l'événement. Les épreuves seront retransmises dans plus de 160 pays et territoires, une première victoire pour le comité d'organisation car "il n'y a aucune raison que ces athlètes, qui sont de très haut niveau et s'entraînent tous les jours, ne soient pas mis à l'honneur de la même manière que les athlètes olympiques".
Sofyane Mehiaoui, membre de l’équipe de France de basket fauteuil, avait d'ailleurs appelé le grand public à considérer les athlètes handisport comme des "personnes normales". "On n’est pas des super-héros, on est des athlètes. Donc venez nous voir parce qu’on va faire des performances, on va faire des exploits sportifs, c’est pour tout ça qu’il faut venir nous voir", avait-il écrit sur son compte Instagram. Il réagissait aux propos de Teddy Riner qui avait évoqué les Jeux paralympiques sur un ton un peu trop complaisant à son goût.
Si l'aspect sportif et la compétition seront mis au premier plan, Tony Estanguet a tout de même conscience que l'événement entraînera une prise de conscience de la population. "On prend une claque quand on est confronté à des handicaps, qui sont parfois assez lourds, et qu'on voit à quel point ces athlètes arrivent à se surpasser pour faire des performances incroyables. Ca fait partie de l'expérience qu'on va vivre collectivement", avance-t-il. Selon lui, c'est bien le sport, et les émotions qu'il procure, qui peut "nous faire prendre un peu de recul et collectivement nous faire avancer vers une société plus inclusive".