Jeux paralympiques: "Mieux que dans mes rêves", Antoine Praud sur son nuage après une folle remontée
Antoine Praud, vous venez de réaliser une grande course.
C’est un truc de malade. C’était mieux que dans mes rêves. La deuxième place était vraiment pas loin. Je retiens ce bronze. C’est ouf. Cette course était très dure. Quand j’ai vu la vitesse à laquelle c’est parti je me suis dit qu’il fallait serrer les dents. C’a tenu. J’en ai remis dans le dernier tour et mes adversaires ont craqué. Avec ce public je ne pouvais pas craquer.
Vous avez été poussé par les 60.000 personnes.
J’avais les oreilles qui bourdonnaient dans la dernière ligne droite. Je n’entendais qu’un bip. Je savais qu’il avait quelque chose à jouer. C’est une course de folie. Je ne suis pas loin du plus beau jour de ma vie. J’avais déjà vu aux JO comment c’était pendant l’athlé. C’était un truc de malade. Hier j’ai parlé avec Valentin Bertrand (100m T37). Il m’a dit tu vas voir il y aura un bruit de ouf. Quand je suis entré sur la piste il y a eu un bruit de ouf. Je me suis fait plaisir à haranguer la foule pour avoir cette énergie positive. Ca m’a surboosté sur ce 1500m.
Qu’avez-vous mis en place pour progresser jusqu’à cette 3e place paralympique ?
On a mis beaucoup de choses en place avec ma coach, ma maman, après les Mondiaux où je fais 10e. Je ne visais pas du tout ça. On a fait un bilan. J’ai rajouté de la préparation physique, de la musculation. On a énormément travaillé sur les déséquilibres, les bousculades que je peux retrouver en course. On a aussi augmenté le volume à l’entraînement, j’ai aussi mis en place de la prépa mentale. Tout ça mis bout à bout m’a permis de progresser. La prépa mentale m’a permis de me dire que je peux battre ces gars. Maintenant que j’ai passé les 4 minutes dans ma tête je peux aller de plus en plus vite. La barre des 3’50’’ arrive bientôt.