Jeux paralympiques : Gaël Rivière, l’avocat du cécifoot
Sitôt descendus du bus, ils filent vers le stade en file indienne, la main gauche posée sur l'épaule du joueur de devant. Bandeau noir sur les yeux, ils encerclent à présent le coach. « Vous avez compris où je veux en venir », leur explique Toussaint Akpweh. « On construit progressivement nos déplacements. Je veux une occupation rationnelle du terrain, un repositionnement offensif. Vous devez aussi vous parler, vous toucher, on doit sentir le collectif. Gaël, Fabrice, vous m'avez fait douter ce matin, j'attends plus de jeu dans vos couloirs. Allez, on y retourne ! »
L'échauffement reprend sous une chaleur écrasante, sur ce terrain synthétique de Lens (Pas-de-Calais) où l'équipe de France de cécifoot s'entraîne en toute discrétion, au milieu des corons et du terril 68, pyramide de poussière, dernière trace d'un passé minier révolu. Formée de joueurs aveugles et malvoyants, la team jouera son premier match paralympique le 1er septembre, face à la Chine, au stade Tour Eiffel.
La dureté de l'entraîneur surprend : « Entre dans le match et ne complique pas les choses. Pour l'heure, tu es dangereux pour le collectif, alors corrige-moi ça », ordonne-t-il à un joueur. « Toussaint est exigeant mais hyper-respecté, souffle le Dr Daniel Méric, médecin de l'équipe et ostéopathe, mobilisé derrière la balustrade en plexiglas qui, comme sur les terrains de hockey, matérialise la ligne de touche.
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