Jeux paralympiques : Alexandre Lloveras, déficient visuel, « j’ai très vite fait preuve de réalisme »

Alexandre Lloveras a été champion paralympique à Tokyo.  - Credit:CHARLY TRIBALLEAU / AFP
Alexandre Lloveras a été champion paralympique à Tokyo. - Credit:CHARLY TRIBALLEAU / AFP

Champion paralympique en titre de cyclisme en tandem à Tokyo, Alexandre Lloveras avoue avoir « fait preuve de réalisme très rapidement » à propos de son amaurose congénitale de Leber. Concrètement, le jeune homme de 24 ans « y voit comme dans un trou de serrure » et ne voit pas sur les côtés.

De toute évidence, ce handicap ne lui permet pas de vivre comme tout le monde. « Par exemple, j'ai su très vite qu'il y avait des choses que je ne pourrais pas faire, comme conduire une voiture. » Ce réalisme dont il parle lui a permis de ne pas trop se « poser de questions. Mes camarades s'en posaient plus que moi », se souvient-il, le sourire aux lèvres.

À LIRE AUSSI Faire de son handicap une fierté

S'adapter au lieu de ne pas faire

« Pourquoi tu ne peux pas faire ci, pourquoi tu ne peux pas faire ça ? » lui demandait-on sans cesse. Des questions auxquelles il n'arrivait pas toujours à répondre. Cette résilience et cette force de caractère semblent lui venir de son éducation. « Ma famille m'a poussé à faire du ski très tôt. J'ai fait de l'équitation aussi… », se remémore le sportif originaire de Béziers.

Des sports « qui ne sont pas évidents à faire quand on est déficient visuel. » Au lieu de fermer la porte en lui disant qu'il ne pourrait pas le faire, ses proches se demandaient plutôt « comment peut-on s'adapter ? Comment peut-on rendre cela possible ? ».

Cette vision de la vie, remplie d'abnégation et de maturité, lui permet d'intégrer, dès l'âge de 15 ans, le pôle Fra [...] Lire la suite