Jeux paralympiques 2024: avec un top 8 et 75 médailles dont 19 en or, la délégation française a rempli ses objectifs
Nélia Barbosa a fermé la marche à l’heure du déjeuner. Cette fois le compteur est clos. En décrochant l’argent sur le 200m KL 3, comme à Tokyo trois ans plus tôt, la kayakiste a apporté à la délégation française sa dernière médaille. La France termine donc ces Jeux paralympiques, à domicile, avec 75 médailles (19 en or, 28 en argent et 28 en bronze) et l’assurance de réintégrer le top 8 des nations au classement des médailles, soit l’objectif fixé avant le début des compétitions par la ministre des Sports Amélie Oudéa-Castéra. Mission accomplie.
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La para-cyclisme rayonne, le cécifoot étonne
L’objectif de doubler le nombre de médailles paraissait quelque peu illusoire, mais les Bleus ont presque atteint un autre objectif fixé par la ministre et Marie-Amélie Le Fur, la présidente du comité paralympique, celui de doubler le nombre de titres par rapport à Tokyo, en passant de 11 médailles d’or à Tokyo à 19 sur ces Jeux de Paris. La délégation française s’est appuyée sur un para-cyclisme rayonnant avec 28 médailles remportées, contre 17 à Tokyo, et le double de médailles d’or (10 contre 5 au Japon). Un bilan exceptionnel qui permet à la France de s’installer au sommet de la discipline devant les Pays-Bas.
Le para-triathlon a également apporté son lot de satisfactions avec quatre podiums dont les performances éblouissantes de Jules Ribstein et du porte-drapeau, le conquérant Alexis Hanquinquant, même si la moisson aurait pu être encore plus belle, avec trois quatrièmes et quatre cinquièmes places. Les porte-drapeaux de la délégation française pour la cérémonie de clôture, Aurélie Aubert, en boccia, et Tanguy de La Forest, en para-tir, ont eux aussi marqué les esprits, à l’instar de la fratrie Didier (Ugo en natation et Lucas en tennis de table) aux quatre médailles dans ces Jeux paralympiques.
Keita échoue, zéro pointé pour le para-tennis français
Comment ne pas mentionner la sensation cécifoot et ces Bleus auteurs d’un authentique exploit en décrochant un titre qui était la propriété exclusive du Brésil depuis l’introduction de l’épreuve aux Jeux d’Athènes, en 2004. Au rayon des déceptions, la porte-drapeau Nantenin Keïta est malheureusement passée à côté de ces Jeux qui se sont achevés pour elle sur une 6e place sur 400m, une distance qu’elle avait dompté à Rio. Un échec d’autant plus douloureux à encaisser qu’elle disputait à 39 ans ses cinquièmes et derniers Jeux Paralympiques.
Le zéro pointé du para-tennis fait tâche dans ce très beau bilan de la délégation française. Pour le multimédaillé Stéphane Houdet, qui était toujours rentré avec une breloque autour du cou depuis ses premiers Jeux, il a forcément une saveur amère. Mais la relève tarde à émerger, et le doyen de 53 ans, battu en quart de finale en simple, défait lors de la petite finale du double, ne pouvait à lui seul sauver les apparences.