Jeux paralympiques 2024: doubler le nombre de médailles d'or, viser le "top 8"... les objectifs des Bleus

La trêve touche à sa fin. Les Jeux olympiques de Paris 2024 sont bel et bien dans le rétroviseur. Place désormais aux Jeux paralympiques. La cérémonie d'ouverture s'invitera mercredi 28 août sur le bas des Champs-Élysées et la place de la Concorde. Thomas Jolly, son concepteur, promet qu'elle permettra de "sortir des clichés héroïsants" pour diffuser un message d'inclusion et de normalité.

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En attendant, l'excitation monte chez les 237 athlètes français, dont 121 s'apprêtent à découvrir les Jeux. Ils représentent "l'autre visage de la France", métaphorise Marie-Amélie Le Fur dans un entretien à L'Équipe publié ce mardi.

La présidente du Comité paralympique et sportif français (CPSF), 35 ans, sait ce que représente la performance. Neuf médailles, dont trois en or, glanées au cours de quatre éditions paralympiques, ornent son armoire à trophées. À ses athlètes, elle a fixé l'objectif du "top 8" au classement des nations.

"L'objectif tient surtout des médailles d'or, parce que c'est ce qui compte le plus au tableau des nations", rappelle Marie-Amélie Le Fur. "[...] On m'a demandé si ce n'était pas une ambition au rabais par rapport au top 5 olympique. Mais on avait tellement déserté la performance, on revient de loin. On était 14e à Tokyo; viser le top 8, c'est doubler le nombre de médailles d'or, donc une véritable ambition."

En 2021, la délégation paralympique tricolore avait décroché 54 breloques, dont onze titres olympiques. À titre de comparaison, les athlètes olympiques en avaient eux obtenu 33 dans la capitale japonaise. Ils ont presque multiplié par deux leur total à Paris. De quoi donner des idées aux para-athlètes.

"On a 20 sports sur les 22 représentés qui ont de vraies chances de médailles", considère Marie-Amélie Le Fur. "On peut compter sur le cyclisme, la natation", liste-t-elle. "Nos nageurs étaient sur le début d'un cycle à Tokyo, ils vont tout exploser à Paris 2024." Dans les sports de combat aussi, les espoirs sont permis. "On n'a jamais eu une équipe de judo aussi dense", selon la présidente du CPSF.

En athlétisme, une discipline qui lui est chère, des podiums sont également envisageables, même si "les derniers Championnats du monde n'ont pas été bons" l'an passé, avec seulement quatre médailles de bronze au compteur.

De l'avis de Marie-Amélie Le Fur, ces dernières années ont permis d'insuffler une nouvelle dynamique dans le sport paralympique français. L'intéressée s'en réjouit: "Je pense qu'on est en train de faire de belles choses. Sur l'enjeu de la performance, sur le développement de la pratique sportive".

"On n'a jamais mis autant de moyens sur la performance paralympique, alors qu'elle a assez peu été considérée pendant très longtemps", surligne-t-elle.

La ferveur dans les travées des sites olympiques, Marie-Amélie Le Fur l'espère, fera naître une nouvelle "parenthèse enchantée" et poussera les athlètes français.

Comme leurs compères olympiques, les médaillés auront droit à un quart d'heure de gloire sur la scène du Club France. La présidente du CPSF compte sur la mobilisation du public, "parce qu'il va y avoir énormément de médailles".

Article original publié sur RMC Sport