Jeux olympiques: plus de 800 établissements commerciaux épinglés pour manquements "graves"
La Répression des fraudes (DGCCRF) a annoncé jeudi avoir épinglé plus de 800 établissement commerciaux -hôtels, restaurants, boutiques, transports- pour des manquements "graves" dans le cadre de contrôles intensifiés à l'occasion des Jeux olympiques et paralympiques.
Depuis le début de l'année, "près de 16.000 établissements" ont été contrôlés en France, dont notamment la totalité des hôtels en Île-de-France. Ces visites ont entrainé 829 procès-verbaux administratifs ou pénaux, et 26 établissements ont été fermés par arrêtés préfectoraux, selon un communiqué de la DGCCRF.
Selon l'organisme, "il s’agissait pour l’essentiel de manquements mineurs", citant par expemple une "incomplétude des affichages obligatoires dans l’hôtellerie" et un "affichage des prix uniquement via un QR code dans la restauration".
Ainsi, 38% écopent d'un simple avertissement "pédagogique" et 10% d'injonctions de mise en conformité.
26 fermetures d'établissements
Mais pour près de 6% des établissements visités, le résultat est plus grave. Pour les hôtels, il s'agit par exemple d'affichages erronés de classements, quand un hôtel ne propose plus des services qui lui ont permis d'obtenir un certain nombre d'étoiles.
"On est attentif au maintien des prestations par les établissements une fois qu'ils ont obtenu leur classement", a précisé la Direction générale de la Concurrence, de la Consommation et de la Répression des fraudes (DGCCRF).
Egalement dans le viseur des contrôleurs: des affirmations trompeuses dans les restaurants, sur l'origine et la qualité d'un produit (un "poulet fermier" qui ne l'est pas, ou un faux "fait maison").
Ces cas ont ont conduit la DGCCRF "à s’orienter vers des suites administratives (483 procès-verbaux administratifs dressés) ou pénales (346 procès-verbaux pénaux)". "Enfin, la fermeture de 26 établissements a été demandée par arrêtés préfectoraux -par exemple en cas de manquement d’aires de jeux ou de structures gonflables à leur obligation générale de sécurité", explique le communiqué.
Côté produits, les contrôleurs ont identifié notamment un bracelet "garanti sans nickel" alors qu'il en contenait selon l'analyse en laboratoire. "Un adaptateur électrique présentant des risques de choc pour l'utilisateur" a de son côté été retiré et rappelé, a indiqué la DGCCRF.
Dans les boutiques officielles des Jeux, la DGCCRF a identifié certains manquements mineurs, "notamment dans le tout premier temps d'installation", en matière d'étiquetage. Et une chaise longue "Paris 2024" a été retirée du marché et rappelée pour un risque de déformation de la structure pouvant entraîner des blessures.