Jeunes pour toujours… sur les réseaux sociaux
Savez-vous ce qu'est un « biclac » ? Sans doute pas, puisque c'est un mot qui n'existe pas, ou plutôt qui n'existe que dans le Baleinié*, ce « dictionnaire des tracas » que trois comédiens inspirés ont eu, en 2003, la bonne idée de mettre au point. Dans ce répertoire imaginaire, tous les petits emmerdements de l'existence ont un nom, inventé, donc, mais dont la phonétique colle toujours à la perfection au désagrément qu'il désigne.
On y trouve des verbes comme « flapaotir » – éternuer en doublant un camion –, « strasliquer » – s'asseoir sur ses lunettes –, des noms communs comme « plute » – prix oublié sur un cadeau –, « boulbos » – camion qui vous masque systématiquement le panneau sur la route –, et donc ce fameux « biclac », dont la définition ne fera sans doute sourire que les plus de quarante ans : coup de vieux pris par quelqu'un qui ne vous reconnaît pas non plus…
No time's land
Vous la voyez, la scène ? Un type vous observe à la caisse du supermarché, un vieux copain de lycée dont le bref regard horrifié, que vous lui rendez en miroir, vous signifie, à tous les deux, combien vous avez vieilli. Suivront ensuite les embrassades, les résumés vite faits et enthousiastes de vos vies respectives, mais en dépit des apparences enjouées, ce regard réciproque aura tout de même suffi, en un quart de seconde, à pareillement vous accabler : oui, vous avez changé, et a priori pas en bien… Biclac !
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