« J’ai l’impression d’être au milieu de Kaboul et de ne pas pouvoir bouger de chez moi alors que je suis en France »
Le Point s'est entretenu avec Marzieh Hamidi, taekwondoïste afghane réfugiée en France depuis le retour des talibans au pouvoir en 2021. Depuis qu'elle a dénoncé le traitement réservé aux femmes en Afghanistan, Marzieh Hamidi est cyberharcelée et menacée de mort. Contrainte de quitter son logement en région parisienne, l'athlète de 22 ans craint pour sa sécurité, qui est compromise.
Le Point : Qu'est-ce qui a déclenché les menaces de mort ?
Marzieh Hamidi : La raison pour laquelle j'ai été menacée de mort et de viol à la suite d'une publication postée sur mes réseaux sociaux est que je m'oppose aux terroristes et à ceux qui les soutiennent. Je ne m'attendais pas à un tel déferlement de haine, j'avais juste dénoncé l'équipe de cricket masculine afghane, qui ne s'est pas dressée contre les talibans, et refusé de fait de les applaudir.
I’m launching this hashtag #LetUsExist to protest against the gender apartheid in Afghanistan and im inviting all of you to support Afghanistani women and to fight for gender equality ! pic.twitter.com/ZPwv0DD1aL
— marzieh hamidi (@MarziehHamidi) August 26, 2024
Ces méthodes de ces individus rappellent celles des talibans...
Pour moi, ce sont des talibans avec des vêtements différents. Ils ont la même idéologie à propos de la liberté des femmes et ils ne peuvent pas supporter qu'une femme libre comme moi parle de la vérité et s'oppose aux talibans. Nous devons être conscients que pour être taliban, il ne faut pas toujours avoi [...] Lire la suite