Itamar Ben-Gvir accusé de vouloir “changer par la force” le statu quo à l’esplanade des Mosquées

“Je suis heureux de gravir le mont du Temple, le site le plus important pour le peuple juif. Nous en avons la responsabilité.” Dans un communiqué cité par Ha’Aretz, Itamar Ben-Gvir, ministre israélien de la Sécurité nationale, a justifié sa visite dimanche 21 mai sur un site considéré comme le lieu le plus sacré du judaïsme, mais dont la majeure partie constitue l’esplanade des Mosquées, troisième lieu saint de l’islam.

Selon le quotidien israélien, Ben-Gvir, qui dirige le parti suprémaciste juif Otzma Yehudit (“Pouvoir juif”), a salué le travail de la police israélienne sur le site, qui montre selon lui “qui est aux commandes à Jérusalem”. Il a gravi le mont en début de matinée, “quand il y avait peu de gens sur place”, et sans coordonner sa visite avec le Waqf, l’organe qui administre les lieux saints musulmans de Jérusalem, précise Ha’Aretz.

Ben-Gvir, qui était déjà venu sur l’esplanade des Mosquées au mois de janvier, était notamment accompagné de membres d’un groupe se faisant appeler Administration du Mont du Temple, qui milite “pour davantage de présence juive” sur le site.

“Grave violation de la loi internationale”

Le vice-Premier ministre de l’Autorité palestinienne Nabil Abu Rudeineh a rétorqué que le déplacement de Ben-Gvir “n’allait pas changer la réalité” et “créer une souveraineté israélienne” sur l’esplanade des Mosquées, poursuit le quotidien. Le ministère jordanien des Affaires étrangères a dénoncé “une provocation” et une “grave violation de la loi internationale et du statu quo sur la Mosquée Al-Aqsa”.

Selon ce statu quo, les Juifs n’ont pas le droit de prier sur l’esplanade des Mosquées. “Ces dernières années, la police israélienne a cessé de faire appliquer cette interdiction dans la partie orientale du site, et n’a pas arrêté les juifs qui y prient”, observe toutefois Ha’Aretz.

Jeudi 18 mai, plus d’un millier de Juifs s’étaient déjà rendus sur le mont du Temple à la veille de “Yom Yerushalaïm”, la Journée de Jérusalem, indique le Jerusalem Post. Une journée qui célèbre la “réunification” de la ville à la suite de la conquête de Jérusalem-Est par Israël en 1967.

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