En Irak, les écologistes nagent à contre-courant
Du nord au sud de l’Irak, les consciences écologiques s’éveillent petit à petit face aux dégâts environnementaux devenus difficiles à ignorer. Mais les activistes se sentent encore très seuls dans leur lutte pour convaincre une population de plus de 40 millions d’habitants de changer ses habitudes et les autorités d’agir. Priorité de leurs combats : sauver les ressources en eau, dans un pays où les réserves commencent à s’épuiser.
De nos correspondants à Bagdad et Erbil,
Il s’aventure dans les lieux les plus pollués du Kurdistan irakien avec pour seule protection un cache-cou sur le nez pour supporter les odeurs nauséabondes. Nabil Musa est un activiste climatique. C’est l’un des rares dans la région. Voilà quinze ans qu’avec une poignée d’autres « Waterkeeper », comprenez « gardiens de l’eau », il s’attèle à tenter de sauver l’environnement des montagnes kurdes irakiennes. Ces mêmes montagnes qui ont vu les guerres se suivre depuis des décennies. Avec la lutte contre le califat de l’État islamique comme souvenir le plus frais, les priorités des autorités kurdes n’ont pas été orientées jusqu’ici vers la protection de l’environnement. Alors Nabil Musa agit comme il le peut.
À écouter aussi[Série] La pollution des eaux du Tigre au Kurdistan irakien dans la région de Souleimaniye [1/4]