Investir dans les grands crus, est-ce un bon placement ?
«Même en Bourgogne, les acheteurs ont retrouvé une marge de négociation », reconnaît Benoît Léchenault, directeur d'Agrifrance, un département du groupe BNP Paribas qui a sorti son panorama d'évolution du foncier rural fin 2023. Un renversement de tendance après plusieurs années d'envolée des prix des vignobles. Seuls y échappent les très grands crus. Et ce mouvement touche également le Bordelais, la Provence et la vallée du Rhône.
« Le marché est globalement en repli de 12,8 % sur un an. » Mais, surtout, les écarts se creusent. Étonnamment, des régions moins cotées tirent leur épingle du jeu, à l'instar de l'Anjou ou du Saumurois, qui poursuivent l'embellie amorcée il y a dix ans. Ainsi, en un an, note l'étude d'Agrifrance, l'AOP saumur-champigny a progressé de 10,8 %.
Moins de 2 % des terres vendues chaque année
Quant à la Champagne, elle s'en sort toujours. Les prix se sont stabilisés, mais cette pause intervient après dix années de hausse moyenne annuelle de 3 %. La correction reste toutefois contenue, car moins de 2 % des terres sont vendues chaque année. En cause, la hausse des coûts de production, la baisse de la consommation de vin et le retrait d'investisseurs, notamment des Chinois.
« 90 % des investisseurs, note Benoît Léchenault, sont des Français en quête d'un investissement patrimonial », dans une optique de diversification et de transmission.
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