Inondations en Libye: l'ONU et l'OMS préoccupées par les risques de maladies
À Derna, dans l'est de la Libye, une semaine après les inondations dévastatrices provoquées par la tempête Daniel, un très grand nombre de corps se trouve encore sous les décombres. Cette situation représente une menace pour l'hygiène. Sur place, les agences de l'ONU tentent de prévenir la propagation de maladies.
Huit jours après le passage de la tempête Daniel dans l'est de la Libye, les secouristes continuent de chercher des personnes coincées sous les décombres de Derna.
La catastrophe y aurait fait officiellement plus de 3 000 morts, selon le gouvernement de l'Est libyen. Mais des milliers de personnes sont toujours portées disparues.
Or, après les décès et les blessés liés aux inondations, dont le bilan reste incertain, l'ONU craint une deuxième crise dévastatrice à Derna : celle des maladies.
40 000 personnes sont déplacées, 30 000 personnes sont sans abri. Elles manquent d'eau, de nourriture et de produits d'hygiène. D'où les risques importants de choléra, de maladies diarrhéiques, de déshydratation et de malnutrition, liés à la contamination de l'eau et au manque d'hygiène. 150 personnes auraient déjà été empoisonnées par les eaux polluées.
La crainte de l'ONU, c'est donc que l'eau soit contaminée et provoque « une deuxième crise dévastatrice » dans la région.
Des trousses médicales d'urgence ont été distribuées aux établissements de santé par l'Unicef afin de soutenir 15 000 personnes pendant trois mois.
Le Haut Commissariat de l'ONU pour les réfugiés (HCR) distribue de son côté « des kits de secours de base, comprenant des couvertures, des bâches en plastique et du matériel de cuisine, à 6 200 familles déplacées à Derna et Benghazi », la grande ville de l'Est libyen.