Infirmerie, cantine, aumônerie: un camp militaire de 30.000 mètres carrés aux portes de Paris pour les JO
Près du Bois de Vincennes, aux portes du 12e arrondissement, une sorte de petite ville de 4.500 habitants a été installée au début de l'été. Il s'agit du camp militaire Alain Mimoun, étendu sur 30.000 mètres carrés dans le quartier de Reuilly.
Sur place, les militaires profitent d'équipements qui leur permettent une totale autonomie: installations sportives, infirmerie, cantine, aumônerie... De quoi vivre au quotidien au sein du camp, dans lequel se trouve 321 chambres non-mixtes, composées de 16 à 19 soldats.
Une capacité d'intervention rapide
"Tous les soldats déployés sur le camp ont ce même genre d'espace, donc vous retrouvez un lit Bico nouvelle génération, un paravent pour avoir de l'intimité...", détaille le Lieutenant Guillaume, chef de section sur la mission JOP.
Installé dans le cadre de l'opération sentinelle et pour la sécurisation des Jeux olympiques et paralympiques, le camp est totalement indépendant et permet aux militaires d'être en capacité d'intervenir rapidement en Île-de-France.
"Vous avez derrière moi un régiment de la légion étrangère, qui opère l'ensemble des opérations de déminage (...), des régiments de marche plus classiques (...), des gens qui font de la lutte anti-drones, des gens qui font des cérémonies de remise de médaille dans les compétitions...", énumère le Général Eric Chasboeuf, adjoint du gouverneur militaire de Paris.
L'organisation du travail et de la répartition des missions par les différentes hiérarchie sont milimétrées. "On planifie tout ça au sein d'un centre opérationnel", explique le Lieutenant Guillaume. Les "ordres" sont ensuite "déclinés à nos effectifs", poursuit-il.
Les JO terminés, place aux Jeux paralympiques
Si d'un point de vue sécuritaire, les Jeux olympiques ont été une réussite, les militaires ne comptent pas relâcher leurs efforts pendant les Jeux paralympiques, qui débuteront le 28 août prochain.
"Deux ou trois jours avant la cérémonie d'ouverture des Jeux paralympiques, nous allons remonter (...) le niveau de sécurité qui va être accordé à la sécurisation des compétitions", conclut le Général Eric Chasboeuf.
Les militaires auront notamment la charge de déminer l'ensemble des sites de compétitions avant le début des épreuves.
Le camp a pris le nom du Caporal Alain Mimoune, ex-militaire français grièvement blessé au combat en 1944, avant d'être médaillé d'or aux JO de Melbourne en 1956 sur l'épreuve du Marathon.