Immigration : pour Bruno Retailleau, les associations d’aide aux migrants sont « juge et partie »

Le ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau, le 2 octobre 2024, à Paris.   - Credit:Isa Harsin/Sipa
Le ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau, le 2 octobre 2024, à Paris. - Credit:Isa Harsin/Sipa

Le ministre de l'Intérieur veut s'attaquer aux associations d'aide aux migrants. Bruno Retailleau a dévoilé plusieurs propositions en matière d'immigration, dans le sillage du viol suivi du meurtre de Philippine, retrouvée enterrée au bois de Boulogne le 21 septembre dernier. Le principal suspect dans ce dossier est un Marocain de 22 ans visé par une obligation de quitter le territoire français.

Après cette affaire, le ministre de l'Intérieur a annoncé vouloir prolonger la durée en centre de rétention jusqu'à 210 jours ou encore conditionner la politique de visas à la délivrance de laissez-passer consulaires. Dans la ligne de mire de Bruno Retailleau figurent également les associations intervenant dans les centres de rétention administrative (CRA), où sont placés des étrangers sans titre de séjour en vue de leur éloignement contraint. Celles-ci sont chargées d'apporter une aide juridique et sociale aux personnes retenues, mais le ministre de l'Intérieur souhaite transférer cette compétence à l'Office français de l'immigration et de l'intégration (Ofii).À LIRE AUSSI Retailleau veut « expulser plus et régulariser moins » et réclame une loi sur le narcotrafic

« Je considère que le conseil juridique et social aux personnes retenues dans les CRA relève de l'Office français de l'immigration et de l'intégration, et non des associations, qui sont juge et partie », a-t-il déclaré auprès du Figaro. Ces associations sont souvent accusées de tout faire pour empêcher l [...] Lire la suite