Heurtée par un projectile au Vélodrome lors d'OM-Auxerre, la journaliste Ambre Godillon dénonce le "cyberharcèlement" dont elle est victime
Touchée par un projectile, vendredi au Stade Vélodrome, lors du mach entre l'OM et Auxerre (1-3) en ouverture de la 11e journée de Ligue 1, Ambre Godillon se remet petit à petit de cette mésaventure. Si elle va mieux physiquement, la journaliste de bord de terrain pour DAZN - qui officie aussi sur La chaîne L'Equipe - a dénoncé ce lundi le traitement dont elle est victime de la part de certains supporters olympiens, après l'incident et la diffusion de la séquence.
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"Je suis censée, selon ceux qui m'attaquent, m'excuser"
Coquard toujours bien visible sous l'œil droit, la jeune femme explique être la cible d'attaques en ligne depuis samedi. "Je me dis juste qu’il y a vraiment des abrutis dans les stades et qu’ils ne devraient rien avoir à faire là. Mais si je peux profiter d’en parler, depuis deux jours je prends quand même une espèce de vague de cyberharcèlement inverse", a ainsi lancé Ambre Godillon sur La chaîne L'Equipe.
Et de poursuivre: "Je dois reconnaître que j’ai reçu de toute la profession énormément de messages et j’ai trouvé que c’était génial. Mais à l’inverse, les supporters marseillais, à partir du moment où le club a diffusé l’idée que c’était accidentel... A priori je suis censée, selon tous ceux qui m’attaquent, m’excuser aujourd’hui parce que c’était accidentel."
"Un jet, ce n'est pas accidentel"
Après ce triste événement en marge de la rencontre OM-Auxerre, RMC Sport a dévoilé les images de ce jet de projectile. Sur cette vidéo, prise face à la tribune, on aperçoit Ambre Godillon positionnée en bas, derrière un banc de touche, à l'entrée du couloir qui amène les joueurs sur le terrain depuis les vestiaires. Le projectile que l'on distingue furtivement - il pourrait s'agir d'un accessoire de type cigarette électronique - arrive d'assez haut et vient rebondir puis glisser sur la bâche qui couvre l'entrée du couloir. C'est dans un second temps que l'objet heurte la journaliste, au niveau du visage.
"Je précise qu’un jet ce n’est pas accidentel. L’histoire de la bâche, si on veut noyer et raconter le storytelling que l’on veut, d’un objet qui rebondit... Reste que moi j’étais entre les deux bancs de touche et que le jet est venu entre ces deux bancs de touche. Et ce n’est pas par le Saint-Esprit qu’il est arrivé là. La bâche, je la remercie d’avoir été là pour avoir freiné cet objet. Mais en tout cas 'accidentel', j’aimerais bien qu’on mesure ces mots et juste que l’on sache que la personne qui doit s’excuser dans l’histoire, ce n’est pas moi."