La hausse de la franchise médicale est « à l’étude » mais pas celle des taxes sur les alcools, dit Cazenave

Le ministre des Comptes publics Thomas Cazenave a annoncé vendredi que « la piste à l’étude » pour la hausse des franchises médicales était d’augmenter de 50 centimes ce reste à charge, autrement dit de le doubler en le portant à un euro.
Le ministre des Comptes publics Thomas Cazenave a annoncé vendredi que « la piste à l’étude » pour la hausse des franchises médicales était d’augmenter de 50 centimes ce reste à charge, autrement dit de le doubler en le portant à un euro.

SANTÉ - « On cherche à faire des économies ». Le ministre des Comptes publics Thomas Cazenave a annoncé, ce vendredi 25 août, que « la piste à l’étude » pour la hausse des franchises médicales était d’augmenter de 50 centimes ce reste à charge. Concrètement, cela revient à le doubler en le portant à un euro.

« La piste à l’étude est d’augmenter de 50 centimes » la franchise actuelle, « tout en tenant compte des situations les plus difficiles » parmi les patients, a-t-il déclaré sur France 2, alors que le gouvernement est en quête d’économies budgétaires pour 2024.

« Ce qu’on souhaite c’est garantir le financement de la Sécurité sociale » et, « effectivement, on cherche à faire des économies », a remarqué Thomas Cazenave, comme vous pouvez le constater dans l’extrait ci-dessous.

Le ministre a rappelé que le plafond de ces franchises était de 50 euros par an et par patient. « Depuis 2017, on a augmenté l’accès à la santé, aux lunettes, aux prothèses audio, aux soins dentaires, on continue à financer une santé accessible à tous, mais on doit aussi, en responsabilité, trouver parfois de nouvelles sources de financement pour garantir notre modèle », a fait valoir Thomas Cazenave.

Créée en 2008 sous la présidence de Nicolas Sarkozy, cette franchise est restée inchangée depuis : elle s’élève à 50 centimes par boîte de médicaments et par acte paramédical (kiné, soins infirmiers…), ou à deux euros par transport sanitaire.

Les taxes sur l’alcool en hausse ?

Également interrogé sur une potentielle augmentation de la taxe sur l’alcool, le ministre a assuré qu’il n’y aurait « pas d’augmentation de la taxe sur les alcools ». Il a rétorqué vouloir protéger le pouvoir d’achat des Français et préférer une « politique de prévention » contre l’alcoolisme. « On a conscience aussi que la filière viticulture, elle travere dans certains territoires, en Gironde, par exemple, des difficultés. C’est pas le moment d’augmenter la taxe sur le vin », a-t-il également ajouté. En début de semaine, le ministre de la Santé, Aurélien Rousseau, avait pourtant assuré que l’option était sur la table.

Ces « droits d’accise » s’élèvent à 3,98 euros par hectolitre pour les vins tranquilles (0,04 euro par litre), à 7,82 euros/hectolitre pour la bière et à 9,85 euros/hectolitre. Pour les alcools forts c’est de l’ordre de,917,72 euros/hectolitre d’alcool pur dans le produit fini.

Depuis fin août, l’évocation du doublement du reste à charge a suscité colère des patients et médecins. Selon des scénarios dévoilés cet été par Les Échos, ce relèvement de la franchise pourrait aussi concerner la « participation forfaitaire » qui s’applique chez le médecin, qui passerait de 1 à 2 euros, une autre enveloppe plafonnée aussi à 50 euros annuels.

Il envisagerait aussi d’étendre la franchise aux dispositifs médicaux tels que les pansements ou béquilles, jusqu’alors exemptés. Enfin, un possible doublement des plafonds annuels serait à l’étude. Le gain potentiel s’élève à plusieurs centaines de millions d’euros, jusqu’à 1,5 milliard en cas de relèvement des plafonds.

« Je suis choqué de telles pistes en pleines vacances, sans aucune concertation, qui ciblent directement les malades », avait réagi le président de France Assos Santé, Gérard Raymond auprès de l’AFP.

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