Guinée: bras de fer entre les étudiants boursiers et le service des bourses

Getty Images/Waldo Swiegers/Bloomberg

Des bourses versées en retard, des étudiants en grande précarité. Chez les jeunes guinéens qui ont opté pour un cursus à l’étranger, la colère ne retombe pas. Depuis plusieurs mois, ils dénoncent des dysfonctionnements au sein du service national des bourses extérieures, le Snabe. Un syndicat étudiant a même lancé un ultimatum aux autorités. Il menace de perturber la rentrée d’octobre si ses revendications ne sont pas satisfaites.

Avec notre correspondant à Conakry, Matthias Raynal

La fédération internationale des étudiants guinéens à l’étranger ne fait plus confiance au service des bourses.

« De septembre à décembre, les bourses ont été payées mais sans tenir compte de la revalorisation initiée par monsieur le président de la République. Donc, une revalorisation qui a doublé la bourse », précise Aboubacar Sidiki Traoré, porte-parole de la fédération.

Selon lui, c’est l’un des problèmes, entre autres, qui touche les boursiers.

Un « travail d'assainissement »

Mohamed Bamba Camara, le directeur du Snabe, lui répond : « Toutes les bourses ont été, à date, payées. Le retard était dû au fait que nous étions dans un travail d’assainissement des états. On a dû retirer des listes, des personnes qui ne devaient pas percevoir de bourse, près de 2 000 personnes. Ce travail, comme tout travail d’assainissement, ne peut pas se faire dans la joie et dans la gaîté parce que ça touche nécessairement aux intérêts des uns et des autres ».

En plus des arriérés de bourses, selon Aboubacar Sidiki Traoré, les billets d’avion retour de ceux qui ont fini leurs études ne sont plus systématiquement payés.


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