De la guerre de Sept Ans aux JO : la France toujours ressuscite
La France tient moins à la réalité qu'à sa réputation. C'est par ce biais qu'elle tient un rang premier et c'est la raison pour laquelle le monde continue de chercher son regard. L'apparence, le geste, la forme, l'éclat et le panache l'emportent sur les statistiques défavorables et les remontrances des agences de notation.
Le général de Gaulle le répétait à André Malraux dans Les Chênes qu'on abat : la France continuera à condition d'apparaître comme plus grande qu'elle ne l'est.
Il y a moins d'un mois, la France était ridiculisée dans la presse internationale. L'extrême droite était au bord du pouvoir quand le chef de l'État passait pour être cliniquement mort. Ce dernier refusait de céder à un Nouveau Front populaire passé du statut de promesse à celui de déception, imaginant pour Premier ministre des éventualités plus dignes d'une gasconnade que de l'exercice de l'État.
Bref, Emmanuel Macron était sous pression, et, comme d'habitude, il donnait l'impression de s'en foutre en souriant, sûr d'être seul à détenir la clé du dénouement de la crise. Eh bien, la clé, c'étaient les JO, sa cérémonie d'ouverture mirifique, son organisation irréprochable, les performances extravagantes des athlètes.
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