Comment « Les Griffes de la nuit » lança le mythe Freddy Krueger
Trois lames déchirent le ciel nocturne d'une banlieue pavillonnaire. En ce mercredi 6 mars 1985, l'inoubliable affiche des Griffes de la nuit orne les devantures des cinémas français, entre Les Rois du gag et Pizzaiolo et Mozzarel. Intitulé en V.O A Nightmare on Elm Street, ce tout petit film d'épouvante signé Wes Craven fut rebaptisé ingénieusement Les Griffes de la nuit à la suite d'une suggestion au distributeur de Claude Chabrol en personne (c'est du moins ce dont s'est vanté plus tard le réalisateur de Poulet au vinaigre !), qui trouvait plus séduisante cette version que le titre américain, peu évocateur pour un public tricolore ignorant tout de ces suburbs où rien n'est plus banal qu'une « rue des ormes ».
De la lecture d'un article concernant trois adolescents morts pendant leur sommeil, Wes Craven tira l'idée de ce futur film culte : dans une petite ville apparemment sans histoires, des lycéens font le même rêve dans lequel ils sont pourchassés par un sadique. Le problème est que ce cauchemar laisse des traces dans la réalité… Le tueur des rêves porte un nom, Freddy Krueger (incroyable Robert Englund, dans le rôle de sa vie), un assassin d'enfants qui sévissait autrefois dans les parages avant d'être brûlé vif par les résidents d'Elm Street, décidés à se faire justice eux-mêmes.
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