Grève du 11 décembre à la SNCF : cette bataille qui s’engage entre les syndicats

Dans le duel qui s'amorce, bien que la CGT et Sud-Rail soient majoritaires, leur mobilisation risque de ne pas être suivie.   - Credit:Stephane Mahe / REUTERS
Dans le duel qui s'amorce, bien que la CGT et Sud-Rail soient majoritaires, leur mobilisation risque de ne pas être suivie. - Credit:Stephane Mahe / REUTERS

Le duel s'engage. L'objet de la querelle : la grève reconductible qui doit débuter le 11 décembre à la SNCF. Les acteurs : l'Union nationale des syndicats autonomes (Unsa) et la CFDT d'un côté, la CGT et SUD-Rail de l'autre. Les premiers ont annoncé, ce vendredi 6 décembre, suspendre leur appel à la mobilisation. Les seconds, eux, le maintiennent, malgré les appels du pied du patron de la SNCF. En filigrane se dessine aussi le rapport de force des syndicats au sein du service ferroviaire.

L'Unsa ainsi que la CFDT-Cheminots se sont félicitées de l'obtention d'un accord social pour les salariés de Fret SNCF, transférés dans les filiales Hexafret et Technis en janvier. Elles ont aussi validé un accord social concernant les cheminots transférés dans des filiales TER.

À LIRE AUSSI À la SNCF, la grève de Noël commence dès novembre ! Dans leurs communiqués de presse, les deux syndicats expliquent agir « en responsabilité » et dans un « esprit constructif ». À elles deux, les organisations, plutôt considérées comme réformistes, ne sont cependant pas majoritaires dans la bataille syndicale. Aux dernières élections professionnelles de la SNCF, en 2022, l'Unsa avait obtenu 22,1 % des voix ; la CFDT, 15,94 %.

SUD-Rail, un syndicat qui se fait entendre

Ces élections avaient été l'occasion de rebattre quelque peu les cartes de la hiérarchie syndicale. Si la CGT reste majoritaire (32,44 % des voix), elle a marqué un recul de 1,6 point par rapport à 2018, tout comme la CFDT [...] Lire la suite