En Grèce, une «révolte des serviettes de plage» pour tenter de rebattre les cartes

Les protestations commencent à porter leurs fruits. | Ferran Feixas via Unsplash
Les protestations commencent à porter leurs fruits. | Ferran Feixas via Unsplash

La population grecque en a assez: elle a l'impression qu'on est en train de la priver des beautés de son pays. Si le tourisme représente une indispensable manne financière, ce dont elle est consciente, il a également un effet moins agréable que le quotidien des locaux: tous les lieux agréables sont saturés et hors de prix.

C'est de ce constat qu'est née la «révolte des serviettes de plage», décrite par la BBC. Les Grecs n'en peuvent plus de devoir payer pour accéder au moindre centimètre carré de sable, et ils ont décidé de le faire savoir. D'où la multiplication de manifestations sauvages, agrémentées de panneaux du type «Récupérons nos plages».

Né sur l'île de Paros en mai 2023, le mouvement a pris de l'ampleur et s'est développé dans tout le pays, avant de commencer à gagner la Turquie cet été. La principale revendication des manifestants porte sur le fait que les plages et bars privés ne respectent absolument pas les zones qui leur ont été attribuées, et que compte tenu de l'absence de contrôles réguliers, les surfaces commerciales occupent la quasi-intégralité des littoraux.

Abus en pagaille

Après avoir créé des pages Facebook, les Grecs mécontents ont lancé un système de surveillance par drone, qui a permis de constater que certaines plages privées s'étaient attribuées un espace dix fois supérieur à la surface qui leur avait été octroyée.

La population locale continue à souffrir financièrement, la crise de la dette grecque n'ayant pas cessé de faire des ravages. La misère serait peut-être moins pénible au soleil, sauf que désormais, en profiter depuis un endroit de rêve nécessite de s'acquitter de droits d'entrée conséquents.

Mais le ministère grec des Finances, censé veiller à ce que les commerçants n'outrepassent pas leurs droits, manque cruellement de personnel. D'où le sentiment d'impunité des tenanciers de bars et de plages, qui n'hésitent même pas à...

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