Gouvernement : le gros ras-le-bol de Barnier face aux « capricieux »

Il ne faudrait pas prendre Michel Barnier, l’ancien négociateur du Brexit, pour un perdreau de l’année.  - Credit:Mourad ALLILI/SIPA / SIPA / Mourad ALLILI/SIPA
Il ne faudrait pas prendre Michel Barnier, l’ancien négociateur du Brexit, pour un perdreau de l’année. - Credit:Mourad ALLILI/SIPA / SIPA / Mourad ALLILI/SIPA

« Chaque personne est importante », aime à répéter depuis des années Michel Barnier, en citant feu le pape Benoît XVI. C'est aussi parce qu'il a ce souci de respecter chacun, dans son camp comme en macronie, que la constitution du gouvernement s'éternise, défend l'un de ses amis, là où la « start-up nation » avait fini par imposer l'idée que les ministres étaient interchangeables.

Trop « Bisounours » – selon le mot d'un cadre LR –, le Premier ministre, très attaché au respect et à la bienveillance ? Pur produit de « l'ancien monde » si policé où l'on faisait de la politique en gants blancs et avec un code d'honneur, le voici qui redécouvre avec effarement les mœurs brutales d'une classe politique digne de la IVe République. « Il ne mesure pas l'agressivité qu'il a en face. Michel est quelqu'un de pragmatique, pas du tout mal intentionné. Après, je crois qu'il se fiche un peu des crises de nerfs, il n'est pas sous pression », décrypte un fidèle.

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