Le Ghana, future plaque tournante de l’or en Afrique ?
« Une réalisation historique en faveur de la transformation économique et de l'industrialisation », c'est en ces termes que le vice-président du Ghana, Mahamudu Bawumia, a qualifié la nouvelle raffinerie d'or ultramoderne, inauguré ce 8 août à Accra, la capitale. Après plus de quatre ans de travaux, la Royal Ghana Gold Refinery permet au Ghana de se positionner comme le leader incontournable dans la production d'or en Afrique. Avec cette nouvelle infrastructure dotée d'une capacité de traitement quotidienne allant jusqu'à 400 kilogrammes d'or, le pays n'aura plus besoin de raffiner la totalité de ses plus de 100 tonnes d'or extraites chaque année de ses mines, à l'étranger. Il le fera localement et sera également en mesure de raffiner l'or en provenance des pays voisins. Un pas décisif vers l'indépendance économique du pays qu'appellent de leurs vœux les autorités ghanéennes.
En effet, si l'or représente environ 96 % des exportations de minéraux du Ghana, l'état brut de la matière première limite les bénéfices qu'il rapporte au pays, qui se prive ainsi de revenus importants. L'histoire de l'exploitation de l'or au Ghana actuel, connu sous le nom de « Gold Coast », Côte de l'or sous la domination coloniale britannique, s'étend sur des siècles.À LIRE AUSSI Matières premières d'Afrique : cet enjeu si crucial de la transformation locale
Une raffinerie et des enjeux cruciaux
Concrètement, il est prévu que la raffinerie s'approvisionne en or auprès de mineurs arti [...] Lire la suite