Coup d'État au Gabon : “un sentiment de libération” et “des inquiétudes pour la démocratie”
Après l’annonce de la prise de pouvoir par les militaires mercredi 30 août au matin, des milliers de Gabonais sont descendus dans les rues pour la célébrer. Des vidéos montrent des manifestants chantant l’hymne national, célébrant les militaires, pendant qu’en parallèle, le chef de la Garde républicaine était porté en triomphe par ses hommes. Nos Observateurs au Gabon témoignent de leur ressenti, certains enthousiastes, d’autres beaucoup plus méfiants quant aux intentions des putschistes.
Les résultats de l’élection présidentielle étaient à peine proclamés dans la nuit du 29 au 30 août, avec la victoire d’Ali Bongo réélu pour un troisième mandat, que des militaires sont apparus à la télévision, sur la chaîne Gabon 24 abritée au sein même de la présidence. Ils ont annoncé la dissolution de "toutes les institutions de la République" en raison de "la grave crise institutionnelle, politique, économique et sociale" que traverse le pays.
Dès les premières heures de la journée, des milliers de Gabonais sont descendus dans les rues dans plusieurs villes pour faire part de leur joie et célébrer les militaires.
“On a vu que c’était des militaires haut gradés et que ça avait l’air sérieux”
Plusieurs de nos Observateurs disent avoir été réveillés, très tôt, par des coups de feu, comme Line (pseudonyme) une étudiante qui vit dans un quartier proche de l’aéroport de la capitale Libreville. Elle témoigne, très émue :