"Frappée, étouffée, agressée sexuellement", la version glaçante de l’avocate de la victime présumée d’Oscar Jégou et Hugo Auradou
Oscar Jégou et Hugo Auradou ont quitté Buenos Aires mercredi soir pour être transférés à 1.100 kilomètres de là, à Mendoza. C'est là où les deux joueurs du XV de France auraient agressé sexuellement une jeune femme, dans la nuit de samedi à dimanche après la victoire des Bleus contre les Pumas en test-match (28-13). Des accusations toujours niées par l'avocat des deux joueurs. Mais mercredi, l'avocate de la victime présumée a pris la parole pour la première fois pour dénoncer un passage à tabac et des actes d'une grande violence.
"On peut encore voir les traces des coups"
Jointe par RMC, Natacha Romano, avocate de la victime présumée dans cette histoire, décrit un scénario glaçant. La jeune femme est "en très mauvais état, physiquement dévastée", confie-t-elle. "Elle a reçu des soins dès le jour de l'agression", ajoute Me Romano. "On peut encore voir les traces des coups, elle a encore un cocard. Evidemment, elle est choquée. Il y a toujours un traumatisme après ce genre de violence sexuelle".
Maitre Natacha Romano semble parfois encore choquée par le récit de sa cliente, une femme d'une trentaine d'année, qui dit avoir vécu l'horreur après avoir raccompagné l'un des deux joueurs à l'hôtel des Bleus. "Une fois dans la chambre elle s'est rendu compte de l'excitation de cet homme. Elle demande à aller aux toilettes pour s'échapper. Immédiatement, il l'attrape pour la maintenir sur le lit, la frappe à la tête, l'étouffe. Elle s'évanouit presque. C'est là qu'elle est agressée sexuellement une première fois. Il l'attrape par les cheveux, la traîne à travers la pièce et l'oblige à avoir une relation sexuelle avec un deuxième homme qui est ensuite entré dans la chambre. Il l'abuse également, il la frappe, le même modus operandi que l'autre homme"
La victime présumée finit par s'échapper quand l'un des deux rugbymen s'endort. Des faits rejetés, encore, mercredi soir, par l'avocat des deux joueurs, qui est le frère du ministre argentin de la Justice. Selon lui, les relations sexuelles étaient consenties et les témoins et les enregistrements vidéo de l'hôtel lorsque la femme est sortie prouvent qu'il n'y a pas eu de coups. Une enquête pour violences sexuelles a été ouverte. En droit argentin, cela peut concerner des faits allant de l'agression sexuelle jusqu'au viol aggravé. Les deux joueurs peuvent encourir jusqu'à 20 ans de prison.