En France et dans le monde, l’extraordinaire pouvoir des cathédrales
Dieu est mort ? L'antienne nietzschéenne infuse depuis des décennies dans les esprits. On glose sur le déclin du religieux, le nihilisme galope, l'homme-dieu triomphe. Mais, paradoxe postmoderne, les foules affluent dans les grands temples chrétiens. De quoi réveiller le maître historien Georges Duby d'entre les morts, voici revenu « le temps des cathédrales », que celui-ci célébrait naguère dans un livre magistral devenu un classique.
Les artistes contemporains s'emparent des chœurs, où les pèlerins, les fous de patrimoine, les curieux de beauté, ou les simples touristes se massent. Prélats, rois, présidents cherchent à capter, dans l'écrin de ces vieilles pierres éternelles, un morceau de pouvoir qui en ce bas monde leur file entre les doigts.
Le Point ausculte dans un hors-série exceptionnel de 100 pages « Le pouvoir des cathédrales ».
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Traditionnellement, les rois étaient sacrés dans la cathédrale de Reims et enterrés dans la basilique Saint-Denis, mais Notre-Dame de Paris, restaurée par l'architecte Viollet-le-Duc, le chirurgien des cathédrales, au XIXe siècle, est devenu au fil des siècles la nef des puissants, qu'ils soient souverains monarchiques, chefs d'État et de gouvernement républicains ou leaders révolutionnaires. Walt Disney et Hollywood en ont fait une star américaine.
« Cet édifice gothique se lit comme un roman », nous dit dans ce hors-série le romancier anglais Ken Follett, l'aute [...] Lire la suite