France-Israël: "On ne tolérera aucun débordement", le message de fermeté du préfet de police de Paris avant un match à "haut risque"

"On ne tolérera aucun débordement." Invité exceptionnel de BFM Politique, le rendez-vous politique du dimanche sur BFMTV, Laurent Nuñez, préfet de police de Paris, a fait passer un message de fermeté à quatre jours du match "à haut risque" entre l’équipe de France de football et Israël. Une rencontre qui se jouera jeudi 14 novembre au Stade de France dans un contexte sécuritaire très particulier, encore plus après les violences survenues en marge du match de Ligue Europa entre l’Ajax et le Maccabi Tel-Aviv, avec des supporters israéliens pris pour cibles à Amsterdam.

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"Je veux rassurer ceux qui nous écoutent et en même temps afficher un message de fermeté. On aura des moyens qui nous permettront d’être extrêmement réactifs pour empêcher tout trouble à l’ordre public, soit à l’occasion du match, dans les environs du match ou sur le cheminement des spectateurs", a déclaré Laurent Nuñez sur le plateau de BFMTV. Alors que des voix se sont élevées pour demander l’annulation du match, ou son organisation ailleurs qu’au Stade de France, le préfet de police a une nouvelle fois assumé ce choix de le maintenir à Saint-Denis.

"Nous sommes capables de sécuriser le Stade de France"

"Nous avons abordé ce sujet dès que Bruno Retailleau a été nommé ministre de l’Intérieur. Nous avons évoqué la possibilité de jouer ce match au Parc des Princes. Ça aurait été possible mais traditionnellement les matchs des Bleus se jouent au Stade de France. Il n’y avait pas de raison objective de choisir le Parc. Nous sommes capables de sécuriser le Stade de France, qui a accueilli les JO. On a tiré les conséquences de ce qui s'est passé pour la finale de la Ligue des champions de mai 2022 (Liverpool-Real)", a développé Laurent Nuñez. À date, seuls 20.000 tickets ont toutefois été vendus pour ce France-Israël, ce qui laisse imaginer une affluence particulièrement basse.

"Ce match doit se jouer dans des conditions normales, sans jauge. La FFF a constaté que l’engouement n’était manifestement pas au rendez-vous. Donc l’organisateur a gelé un certain nombre de places, qui n’ont pas été mises en vente. Ça arrive pour d’autres matchs, comme France-Japon en rugby. (…) Il n’y a aucun échec. Ce match suscite moins d’engouement que d’autre. C’est de la Ligue des nations", a souligné le préfet de police. Le drapeau palestinien sera par ailleurs interdit dans le stade. "Il ne pourra y avoir que des drapeaux français ou israéliens, et des messages de soutien aux équipes. Dans les stades il ne peut pas y avoir de message à caractère politique."

Article original publié sur RMC Sport