" En France, critiquer son employeur est déjà compliqué, pour les travailleurs exploités du Qatar ça l'est encore plus"
Le sujet de votre documentaire est évidemment fort. Quelles principales contraintes avez-vous rencontrées ?
Arnaud Constant : On a l'habitude de parler de violation des droits humains avec des victimes, sauf que généralement, on a affaire à des gens qui ont l'habitude de prendre la parole. Là, on parle de salariés, de travailleurs. C'est compliqué de les faire parler, au risque de les mettre en défaut par rapport à leur employeur. Pour nous Français, ça peut déjà être compliqué de critiquer son employeur, donc pour les travailleurs exploités du Qatar, ça l'est encore plus. Par ailleurs, le souci était également de savoir comment mettre en scène et illustrer ces témoignages. On a eu une double contrainte de devoir montrer des figures humaines sans les identifier. D'où ce choix de dessins et d'animations.
" Le souci était de savoir comment…