France-Belgique: De Bruyne fracasse ses coéquipiers après la défaite face aux Bleus
Dépité. Kevin De Bruyne (33 ans), capitaine de la Belgique, a allumé certains de ses partenaires après la défaite de son équipe face à la France (2-0), lundi à Lyon lors de la deuxième journée de la Ligue des Nations. Déjà battus par les Bleus en 8es de finale du dernier Euro (1-0), les Diables Rouges ont rechuté sans vraiment combattre, dans l’esprit du milieu de terrain de Manchester City. Et il n’accepte pas ce manque d’engagement face à un adversaire qu’il reconnaît supérieur.
"Quand on n'est pas assez bon pour le top, il faut tout donner et je n'ai même pas vu cela"
"Oui, la France est plus forte que nous", a-t-il lancé à la presse belge. "On restait à six derrière. Même en deuxième mi-temps, quand on était mené, il n'y avait pas de transition. Mais ce n'est pas seulement la transition qui n'était pas bonne, mais aussi la façon dont nous avons joué. Certains joueurs n'ont pas effectué leurs tâches. Point à la ligne."
Relancé sur les axes à améliorer de son équipe, l’ancien joueur de Wolfsburg et du Werder Brême s’est encore montré très cinglant. "Je ne peux vraiment pas dire cela devant votre micro", a-t-il réagi sur la chaîne VTM. "Je disais tout haut ce que je pensais à Genk quand j'avais 18 ans, mais je ne le fais plus à 33 ans. J'ai dit mes vérités dans le vestiaire à la mi-temps. Quand on n'est pas assez bon pour le top, il faut tout donner et je n'ai même pas vu cela. Je peux accepter qu'on ne soit plus si bon qu'en 2018 – je suis le premier à avoir dit cela – mais je ne peux pas tolérer la façon dont on a joué ce soir."
Tedesco ne craint pas sa retraite internationale
Domenico Tedesco, sélectionneur de la Belgique, comprend la colère de son leader. "Il ressent sans doute de la déception, beaucoup de déception", a réagi le technicien italiano-allemand. "C’est un garçon qui a toujours beaucoup d'émotions. C'est normal de ressentir des sentiments négatifs dans ce genre de situations. On avait beaucoup de choses sous contrôle, on devait marquer. On a eu trois belles possibilités. C’est un problème sur lequel on travaille depuis longtemps. Si tu veux ramener quelque chose, tu dois marquer un but quand tu domines le début de rencontre de la sorte. Est-ce que je redoute qu'il annonce sa retraite internationale ? Non. On ne parle pas de ce genre de choses. Il ressent beaucoup d'émotions, c'est humain."