Football: Israël sanctionné par la Fifa? Le verdict doit être rendu le 3 octobre
Le conseil de la Fifa devrait décider, lors de la réunion du 3 octobre prochain, la possibilité de sanctionner Israël. L'instance en charge du football mondial a commandé une étude juridique pour dresser un état des lieux de la situation. Après plusieurs reports, la Fifa devrait donc rendre son verdict, même s'il n'y a aucune garantie pour cette date. De son côté, l'UEFA n'envisage aucune mesure contre Israël.
"Nous apprécions le professionnalisme et l'impartialité dont la FIFA a fait preuve dans le traitement de cette affaire, en particulier en renvoyant la question à des experts juridiques pour une évaluation approfondie. La PFA reste confiante dans l'équité de la procédure en cours", a fait savoir la Fédération palestinienne de football dans un communiqué.
Lors du 74e Congrès, en mai, le patron de la Fifa, Gianni Infantino, avait refusé de mettre au vote les sanctions réclamées par la fédération palestinienne (PFA) contre son homologue israélienne (IFA), estimant qu'elles devaient "être gérées" par l'exécutif de l'organisation.
"Tentative cynique" de "nuire au football israélien", selon la Fédération israélienne
Compte tenu de "l'urgence" de la situation, il avait cependant promis "un Conseil extraordinaire" d'ici le 20 juillet, mais cette échéance a été repoussée pendant l'été, laissant aux "experts juridiques indépendants" mandatés par la Fifa jusqu'à la fin août pour boucler leur rapport.
En mai, le président de la PFA, Jibril Rajoub, avait exhorté la Fifa à se "tenir du bon côté de l'histoire" en votant la suspension immédiate de l'IFA et en renvoyant plusieurs de ses membres devant la commission disciplinaire.
Dans un courrier de sept pages envoyé mi-mars, la PFA énumérait les conséquences directes des bombardements israéliens à Gaza - "au moins 92 footballeurs tués" et toutes les infrastructures sportives détruites -, mais soulignait aussi l'absence de lutte sérieuse contre "la discrimination et le racisme" anti-palestiniens, le racisme revendiqué par une partie des supporters du Beitar Jérusalem, ainsi que des publications de dirigeants israéliens sur les réseaux sociaux soutenant "le génocide à Gaza".
En réponse, le président de l'IFA, Shino Moshe Zuares, avait dénoncé à Bangkok une "tentative cynique" de "nuire au football israélien", reposant selon lui "sur des motifs qui n'ont rien à voir avec le sport".
"Il s'agit d'une situation politique extrêmement compliquée. Je ne souhaite à personne de vivre ce genre de tragédie", avait-il dit, assurant vouloir "tendre la main" et "envisager des matches amicaux" lorsque "l'atmosphère sera redevenue plus calme".