Un "fléau" : des experts de l'ONU alertent sur la prolifération des espèces invasives

© Alain Jocard, AFP

Sur terre et dans la mer, les espèces invasives détruisent les écosystèmes, propagent des maladies et causent des centaines de milliards de dollars de dégâts chaque année, selon un rapport historique publié lundi par l'IPBES, panel international d'experts travaillant sous l'égide de l'ONU.

Dans la nature aussi, l'enfer, c'est parfois les autres. Les espèces exotiques envahissantes, introduites par l'humain, se propagent de plus en plus rapidement dans le monde, causant des dégâts faramineux. Un raz-de-marée face auquel l'humanité s'est pour l'instant révélée relativement impuissante.

Frelon asiatique, écrevisse américaine mais aussi ambroisie, renouée du Japon ou mignons écureuils et ratons laveurs : les envahisseurs prolifèrent, favorisés par la mondialisation ou le changement climatique, ravageant cultures et forêts, propageant des maladies et menaçant la qualité de la vie sur Terre.

Pour évaluer et contrer cette "urgence immédiate", l'IPBES, considérée comme le Giec de la biodiversité, a publié lundi 5 septembre un rapport inédit, synthèse de plus de 13 000 études réalisée par 86 experts internationaux de 49 pays.

On dénombre 37 000 espèces exotiques (introduites par l'humain sur un territoire) dans le monde. Moins de 10 % (3 515) sont considérées comme invasives, c'est-à-dire qu'il existe des "preuves" des "effets négatifs, et dans certains cas irréversibles" qu'elles provoquent, selon ce panel qui conseille la Convention des Nations unies sur la diversité biologique (CDB).


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