Masturbation : et si on en finissait avec les préjugés ?

« Se masturber, c'est tout aussi normal que de ne pas le faire », explique la sexologue Magali Croset-Calisto.  - Credit:www.alamy.com / Alamy Stock Photo / Abaca
« Se masturber, c'est tout aussi normal que de ne pas le faire », explique la sexologue Magali Croset-Calisto. - Credit:www.alamy.com / Alamy Stock Photo / Abaca

Difficile de résumer comment était perçue la masturbation durant les siècles derniers tant on observe des allers-retours selon les pays et les époques. « L'histoire n'est pas linéaire. Durant l'Antiquité, on parle de masturbation mais pas dans une visée de plaisir », explique Aurore Malet-Karas, docteure en neurosciences et sexologue. « Sous l'Église chrétienne, le corps est ensuite vilipendé avec une haine de la femme. Au Moyen Âge, la pratique est à nouveau encouragée, car on pense que favoriser le plaisir permet de procréer plus facilement. Mais on se rend ensuite compte que l'on peut enfanter sans. »

La masturbation repasse du côté de l'interdit avec la naissance de certaines croyances non fondées, qui peuvent aujourd'hui persister dans l'inconscient collectif. Aux XVIIIe et XIXe siècles, tout est bon pour faire peur à celles et ceux qui souhaiteraient s'aventurer en solitaire sous la ceinture : la masturbation rendrait sourd, serait à l'origine du cancer de l'utérus, de crises d'épilepsie et pourrait même entraîner la folie.

La masturbation, bonne pour la santé

Pourtant, les études scientifiques ont fini par le prouver : non, la masturbation n'est pas la cause de terribles maux. Mieux encore, elle peut avoir des avantages. « Elle favorise un sommeil de meilleure qualité, réduit le stress, libère des endorphines, permet de gagner en confiance et estime de soi. Des études ont aussi montré qu'une masturbation régulière pouvait modérer, voire réduire, le ris [...] Lire la suite