FFR: Florian Grill visé par une motion de défiance d’une partie de son comité directeur, les états généraux maintenus

A deux mois des élections pour la présidence de la Fédération Française de rugby, une partie du comité directeur a présenté ce vendredi matin une motion de défiance contre le président Florian Grill. 19 signataires, la plupart membres de l’opposition et des anciens soutiens de Bernard Laporte, dont Patrick Buisson, principal instigateur et l’ancien capitaine du XV de France Guilhem Guirado s’appuient sur plusieurs points de la gestion de Florian Grill.

Tout d’abord, un exercice du pouvoir jugé trop "solitaire", qui ferait passer le comité directeur pour "une simple chambre d’enregistrement". L’opposition regrette notamment avoir été tenu au courant des différents événements extra-sportifs de l’été par voie de presse, et non directement par le président de la FFR. L'opposition remet également en cause ses "actions de communication personnelles et incessantes".

Eté noir pour le rugby français

Cette motion de défiance intervient après un été très compliqué pour le rugby français, entre l’affaire Hugo Auradou et Oscar Jégou, les propos racistes de Melvyn Jaminet lors de la tournée en Argentine et plus récemment, la disparition tragique du jeune Medhi Narjissi lors d’un stage avec l’équipe de France U18.

Patrick Buisson l’assure, les signataires n’ont pas exigé la démission de Florian Grill de la Fédération Française de Rugby, car cette décision revient à l’Assemblée Générale des clubs. Dans un message publié sur Facebook, le président en exercice affirme pourtant qu’un élu lui a demandé de se retirer au cours de la réunion du comité directeur qui s’est déroulée ce vendredi matin.

Les états généraux maintenus

Et s’il conçoit avoir considéré cette option, Florian Grill l’a finalement rejetée fermement pour "ne pas affaiblir notre institution en imposant une vacance de la présidence qui aurait généré une forte instabilité dans une période qui requiert de nous transparence, réactivité, exigence, action et fermeté".

L’ancien président de la Ligue Ile-de-France est candidat à sa propre succession lors des élections qui auront lieu le 19 octobre, face à l’ancien international français Didier Codorniou.

Le président de la Fédération Françaises l’affirme également: les états généraux planifiés le 29 août à Tarbes seront bien maintenus, avec pour objectif de "donner un cadre de vie à la prochaine Tournée d’Automne". Une décision critiquée par l’opposition, qui l’estime "incompatible avec le calendrier électoral".

Article original publié sur RMC Sport