« Les Feuilles mortes » d’Aki Kaurismäki se ramassent avec une grande délicatesse
ROMANCE - Le réalisateur finlandais redonne foi en l’espèce humaine avec l’histoire d’amour de deux laissés-pour-compte
Il n’a pas volé son Prix du jury du dernier Festival de Cannes. Aki Kaurismäki fait du bien à l’âme avec Les Feuilles mortes, histoire d’amour contrariée entre deux êtres esseulés. Alma Pöysti et Jussi Vatanen sont très touchants dans ce chassé-croisé entre une caissière de supermarché et un ouvrier porté sur la boisson. Après Au loin s’en vont les nuages en 1996, L’Homme sans passé en 2002, et Les Lumières du faubourg en 2006, « ce devait être une trilogie, mais ce film en est la quatrième partie. Je ne sais même pas compter jusqu’à quatre », s’amuse le réalisateur. Et encore, il oublie sa dualogie sur les migrations, Le Havre (2011) et L’Autre Côté de l’espoir (2017), qui aurait également pu figurer dans cette « trilogie ».
Le tout est dopé à la tendresse et rythmée par les informations qu’un poste de radio diffuse sur la situation en Ukraine. « Je ne pouvais pas tourner ce film sans parler de cette guerre, insiste Aki Kaurismäki. Il me fallait ancrer cette histoire d’amour dans le monde d’aujourd’hui. » La tragédie plane sur les amoureux qui se trouvent puis se perdent dans une ville hostile où ils tentent de survivre. On se croirait presque dans une comédie romantique classique. Si ce n’est que le réalisateur retrouve la poésie qui constitue le charme de son cinéma.
Son meilleur film depuis le dernier
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