Un faux procès sur les dangers de l'IA au travail

Sur cette photo d'illustration, le logo Gemini, l'IA de Google.   - Credit:Yassine Mahjoub/SIPA / SIPA / Yassine Mahjoub/SIPA
Sur cette photo d'illustration, le logo Gemini, l'IA de Google. - Credit:Yassine Mahjoub/SIPA / SIPA / Yassine Mahjoub/SIPA

« IA, levez-vous ! » enjoint le président. Et de décliner les trois chefs d'accusation à l'encontre du robot humanoïde apparaissant sur le grand écran de l'amphithéâtre. L'IA était au cœur d'un procès fictif, coorganisé avec le département des Alpes-Maritimes, la Maison de l'intelligence artificielle et l'Institut EuropIA, qui s'est déroulé le 15 novembre 2024 à l'Institut catholique de Paris.

De quoi ce robot à la silhouette féminine était-il accusé ? De provoquer des suppressions massives d'emplois, de déshumaniser les relations de travail et, par conséquent, d'affecter la santé mentale des employés, exposés à un stress chronique. « Nous ne voulons pas de cette société où le chiffre remplacerait le verbe, nous ne voulons pas de ces algorithmes froids et impersonnels remplaçant les humains, où les salariés seraient surveillés et quantifiés au mépris de leurs libertés individuelles les plus élémentaires », s'est emporté Maxime Hanriot, avocat du cabinet CMS Francis Lefebvre, incarnant le rôle du procureur.

Pour une bonne intégration de l'IA dans le monde du travail

À la question « Contestez-vous ces accusations ? Quels sont vos arguments ? », posée par le président honoraire de la cour d'appel de Paris Jean-Michel Hayat, qui a dirigé les débats, le robot a répondu, placide : « Je suis une technologie conçue et mise en œuvre par les êtres humains pour répondre à des besoins spécifiques. Je ne fonctionne pas de manière isolée. Je suis un outil au service de l'h [...] Lire la suite