Au RN en 2027, un fauteuil pour deux ?

LA PROVENCE/VALÉRIE FARINE/MAX

La mise au point a eu lieu au milieu de l’été chez Marine Le Pen. Ce jour-là, tout l’état-major se réunit à son domicile des Yvelines. Lassée des attaques internes contre Jordan Bardella, la triple candidate à la présidentielle siffle la fin de la récré. Elle prévient que les coups portés sous la ceinture contre le président de son parti seront désormais punis.

Depuis la prise de pouvoir de Jordan Bardella en novembre 2022, certains cadres usent de tous les moyens pour tenter d’amoindrir l’influence de Bardella. Il serait trop « identitaire », pas sur la même ligne que Marine Le Pen. Des critiques formulées anonymement dans la presse qui ne plaisent pas à la patronne.

Et puis, plus rien. Les clins d’œil de Jordan Bardella à Nicolas Sarkozy ? Aucune critique. Sa volonté de « recréer l’UMP » ? Rien non plus. L’avertissement a été entendu. « Marine veut le protéger, les gens ne saisissent pas la teneur de leur relation, explique un de ses proches. Ce n’est pas un numéro deux, c’est un numéro bis. Jordan ne connaîtra pas le même destin tragique que nombre de numéros deux du FN. »

Leurs proches décrivent une « relation filiale ». Très tôt, c’est Marine Le Pen qui a misé sur ce militant prometteur de 22 ans, originaire de Seine-Saint-Denis, en le nommant porte-parole. Le début d’un parcours sans faute : tour à tour vice-président du RN, tête de liste aux européennes en 2019, aux régionales l’année suivante, porte-flingue médiatique pendant la présidentielle, et enfin présiden...


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